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Déclencheur de l’affaire Barbarin, le père Preynat au tribunal

A l’origine de l’affaire de pédophilie qui touche l’Eglise catholique de France, et notamment le cardinal Barbarin, les attouchements sexuels du père Preynat doivent être jugés à partir de ce lundi 13 janvier au tribunal correctionnel de Lyon, trente ans après les faits.

L’ouverture du procès pourrait toutefois être décalée d’une journée, à mardi donc, en raison de la grève des avocats lyonnais, ont indiqué des intervenants devant y participer. Lorsqu’il débutera, il sera question des agressions commises entre 1971 et 1991 par le prêtre (défroqué l’été dernier), qui officiait alors auprès de scouts à Sainte-Foy-Les-Lyon (Rhône).

Dix hommes, âgés d’une quarantaine d’années mais mineurs au moment des faits, se sont constitués partie civile, accompagnés par plusieurs associations. Ces jeunes scouts de 7 à 15 ans à l’époque accusent l’ancien curé d’attouchements, de baisers sur la bouche et de caresses contraintes (et réciproques), notamment sur le sexe. Bernard Preynat, 74 ans aujourd’hui, a reconnu la plupart des faits face aux enquêteurs. Si sa condamnation ne fait pas de doute, la question sera de savoir quelle peine il recevra, détaille son avocat. Il encourt dix ans de prison.

le cardinal barabrin éclaboussé

En 1991,après de nombreux signalements de victimes, parents et membres du clergé, il avait déjà reconnu ses fautes devant sa hiérarchie ecclésiastique. Plutôt que de le défroquer, elle avait simplement décidé de le déplacer vers d’autres paroisses. Il aura fallu attendre 2015 pour que des anciens scouts portent plainte en se regroupant sous l’association La Parole Libérée afin de dénoncer publiquement les faits et s’en prendre au silence de l’Eglise.

L’affaire a depuis éclaboussé le cardinal Barbarin, accusé de ne pas avoir informé la justice des agissements du père Preynat, alors que celui-ci les lui avait avoués en 2010, et de l’avoir maintenu comme prêtre jusqu’en 2015. Le Primat des Gaules a été condamné à six mois de prison avec sursis en mars 2019 et la cour d’appel doit rendre son verdict le 30 janvier.

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