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Paris : le défenseur des droits saisi après la mort d'un migrant porte d'Aubervilliers

Les Ecologistes alertent sur l'urgence humanitaire que nécessitent ces camps de fortune. Les Ecologistes alertent sur l'urgence humanitaire que nécessitent ces camps de fortune. [© Christophe ARCHAMBAULT / AFP]

Le groupe des Ecologistes au conseil de Paris vient de saisir le Défenseur des droits ce jeudi 23 janvier, après qu'un jeune Somalien de 28 ans a été retrouvé mort le 20 janvier dernier dans un campement de fortune installé le long du périphérique, vers la porte d'Aubervilliers (19e).

Ensemble, les élus ont saisi le Défenseur des droits, l'alertant ainsi sur la situation des 2.000 personnes présentes d’une part sur le campement de la Porte d'Aubervilliers situé dans le 19e et d’autre part dans le 18e, en bordure du périphérique, et réclamant leur prise en charge immédiate.

«Nous avons constaté à plusieurs reprises l'état d'épuisement physique et mental de ces personnes ainsi que l'absence de prise en charge sanitaire à la hauteur des enjeux. Nous demandons une mise à l'abri immédiate des personnes concernées dans des hébergements pérennes», a ainsi fait savoir Fatoumata Koné, la vice-présidente du groupe. 

«Une urgence humanitaire» selon elle, alors que les élus parisiens réclament depuis plusieurs semaines à Michel Cadot, le préfet de Paris et d'Ile-de-France, la «mise à l'abri immédiate des sans-domicile de la porte d'Aubervilliers» et ce, «sans regard pour leur situation administrative».

Pour se faire entendre, ils s'appuient notamment sur la loi et plus particulièrement sur l'article L-345-2-2, qui stipule que «toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence».

Par ailleurs, ils regrettent l'adoption par le parlement du décret du 30 décembre 2019, qui permet «un délai de carence de 3 mois» entre la date de demande d'asile et la prise en charge du demandeur d'asile, qui doit désormais attendre avant de pouvoir «bénéficier de l’accès aux soins» pourtant assuré dans le cadre de la protection universelle maladie (PUMA). 

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