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Gastronomie : Le guide Michelin 2020 prêt à distribuer ses étoiles

Les célèbres étoiles doivent, cette année, récompenser 628 tables, soit quatre de moins qu'en 2019. [JOEL SAGET / AFP].

Des macarons pour tous les goûts. Toute la planète culinaire aura les yeux rivés sur le Pavillon Gabriel, à Paris, ce lundi 27 janvier, où la sélection 2020 du guide Michelin doit être dévoilée. Considérées comme les plus hautes distinctions du milieu de la gastronomie, les célèbres étoiles doivent, cette année, récompenser 628 tables, soit quatre de moins que l'an dernier.

Au menu du palmarès du célèbre guide rouge, qui paraît dans la foulée, la très grande majorité des établissements triplement étoilés ne seront pas inquiétés, puisqu'ils savent déjà qu'ils conserveront leurs trois macarons.

Le directeur international des Guides Michelin, Gwendal Poullennec, a en effet confirmé, vendredi 24 janvier, que le célèbre restaurant Paul Bocuse, à Collonges-au-Mont-d’or (Rhône), est bien l'unique restaurant trois étoiles déclassé en 2020.

Bocuse, unique trois-étoiles rétrogradé

Si la nouvelle a retenti comme une bombe, le restaurant de Paul Bocuse, décédé il y a deux ans, détenant trois étoiles depuis 1965, elle a néanmoins permis à d'autres grands chefs, annoncés sur la sellette, de respirer.

Les restaurants du maître Michel Gerrard à Eugénie-les-Bains, dans les Landes, ou celui de Georges Blanc à Vonnas (Ain), étaient notamment présumés en danger.

A leurs côtés, d'autres grands noms de la gastronomie retiennent, eux, leur souffle et espèrent les rejoindre en décrochant le Graal.

Se murmurent, notamment, les noms d’Olivier Nasti, à la tête du Chambard à Kaysersberg (Haut-Rhin), de Jean Sulpice, patron du Père Bise​ à Talloires (Haute-Savoie), ou encore de Christophe Coutanceau pour son restaurant de la mer à La Rochelle (Charente-Maritime) qui, à leur tour, pourraient rejoindre le club très fermé des triplement étoilés.

Un autre temps fort de la cérémonie sera aussi de voir quelles tables décrocheront, elles, leur toute première étoile. Un moment toujours très riche en émotions. A Paris, le chef jurassien Matthias Marc, chez Substance (16e), est notamment pressenti. De même que Sylvain Sendra, qui officie au sein du restaurant Fleur de Pavé (2e).

Chez les deux-étoiles, Stéphanie Le Quellec, connue du grand public pour avoir remporté la deuxième édition de l'émission Top Chef, devrait enfin être consacrée chez elle, à La Scène (Paris 8e).

Des décus attendus

A l'inverse, et comme il en va dans les concours, le Michelin aura aussi son lot de déçus, puisque certains se verront déclassés, leurs restaurants passant de deux à une étoile, lorsque d’autres perdront leur unique macaron.

Parmi eux, Florent Ladeyn, lui aussi passé par Top Chef et désormais aux manettes de l'Auberge du Vert Mont, dans le Nord, est même déjà fixé sur son sort. Il perd son unique étoile comme il l'a annoncé, lui-même, sur Facebook, samedi 25 janvier.

Une surprise pour une cuisine authentiquement durable et qui, logiquement, aurait pu plaire aux ambitions écologiques du guide rouge. En tout début de cérémonie, le Michelin va en effet inaugurer une nouvelle séquence : la mise à l'honneur de 50 chefs estampillés «gastronomie durable», avec, parmi eux, Christophe Arribert, Alain Passard ou Amélie Darvas.

Dans son message, Florent Ladeyn, a confié une certaine incompréhension quant à la perte de son étoile mais sans céder à la colère, s'inclinant devant la décision du guide qu'il respecte.

Le feuilleton Veyrat en toile de fond

Un son de cloche totalement différent du côté du célèbre chef savoyard au chapeau Marc Veyrat, qui n'a toujours pas digéré la perte, en 2019, de sa 3e étoile au Michelin, avec qui il est depuis en procès.

Dans une interview publiée dimanche 26 janvier sur le site du Midi Libre, le chef, connu pour sa cuisine de terroir très créative faite à partir de plantes aromatiques, n'y va d'ailleurs pas avec le dos de la cuillère.

«Les gens du Michelin sont des voyous et des incompétents. La nouvelle équipe qui est arrivée au Michelin veut détruire tous les chefs qui ont marqué l’identité française. Que ce soit Marc Veyrat, Paul Bocuse… C’est hallucinant ce sont des fous», a-t-il dit notamment. Ambiance.

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