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Les autorités françaises prennent des mesures face au coronavirus chinois

Une surveillance accrue. Quelques semaines après les premiers cas, dans la ville chinoise de Wuhan, la mystérieuse pneumonie identifiée sous le nom de «2019-nCov», se propage, et inquiète.

Alors que le coronavirus a déjà infecté près de 2 000 personnes en Chine, où au moins 56 sont mortes, la France a recensé, en l’état actuel trois cas positifs, deux à Paris et un à Bordeaux, qui sont également les premiers en Europe. Dans l’Hexagone, les autorités sanitaires se préparent pour prendre le virus de vitesse, tout en restant rassurantes.

Des mesures de précaution

En conformité avec les procédures en cas de maladie virale, les patients pris en charge actuellement à l’hôpital Bichat de Paris et au CHU Pellegrin de Bordeaux, ont ainsi été placés dans des chambres d’isolement dites à pression négative, où l’air est confiné et filtré afin de détruire les éléments pathogènes. D’autre part, une enquête épidémiologique a été mise en œuvre pour identifier les personnes ayant été en contact étroit avec les malades.

Pour tenter d'enrayer sa propagation et assurer une surveillance sanitaire, plusieurs mesures ont également été prises dans l’Hexagone, parmi lesquelles l’installation, hier, à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, d’une équipe médicale d'accueil ayant pour objectif de prendre en charge les voyageurs qui présenteraient des symptômes d’une infection. Reste qu’en l’état actuel des connaissances, les principaux symptômes sont semblables à ceux de la grippe, qui fait déjà rage en France, ce qui ne facilite pas le repérage.

Des messages avec des consignes sanitaires ont également été diffusés dans les avions et des affiches ont été disposées dans le Terminal 2E, où arrive la plupart des vols en provenance de Chine. Mais contrairement à d'autres pays, comme les Etats-Unis ou la Russie, la France ne procède pas systématiquement à un contrôle de la température des passagers venant de Chine. «L'Organisation mondiale de la santé ne recommande pas cette technique. La plus appropriée est de donner une information aux passagers, ce que nous faisons, par papier, en trois langues», a justifié hier la ministre de la Santé Agnès Buzyn, sur RTL.

Dans ce contexte, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a néanmoins décidé d’annuler le traditionnel défilé du Nouvel an chinois, qui devait se tenir hier, précisant que «c'est le principe de précaution qui prime». Enfin, si la transmission interhumaine est avérée, à ce jour, aucun vaccin spécifique n’a été identifié, mais plusieurs traitements utilisés dans d’autres pathologies virales, sont en cours d’évaluation, en France et en lien avec l’OMS.

Pas d’affolement pour autant

Malgré ce climat anxiogène, la situation semble donc sous contrôle.  Alors que le directeur général de la santé, Jerôme Salomon, a assuré que les trois patients infectés, «vont très bien», de son côté, la ministre a rappelé qu’aucun cas n’a été contracté en France et que «les gens qui ont des symptômes ont probablement la grippe».

Enfin, si le virus est contagieux, il est «moins grave que ce que nous pensions au départ». Pour l’heure, son taux de mortalité est inférieur à 5 %. A titre de comparaison, le Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), avec 774 morts dans le monde en 2002-2003 avait un taux de mortalité d’environ 10 %. n

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