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Coronavirus : les commerçants du quartier de Belleville touchés par une forte baisse d'activité

Les commerçants - qu'ils soient japonais, vietnamiens, thaïlandais ou chinois - sont gagnés par l'incertitude et l'inquiétude.[Philippe LOPEZ / AFP]

Alors que la Chine, épicentre du nouveau coronavirus, est frappée par une épidémie meurtrère - plus de 800 morts sont à déplorer-, en France, sa propagation reste limitée. Onze cas ont été repérés dans l'hexagone. Malgré cela, les clients se font plus rares dans les restaurants asiatiques du 20e arrondissement.

Le quartier de Belleville, haut lieu de la communauté chinoise à Paris, est affecté par le nouveau coronavirus 2019-nCoV. Les commerçants asiatiques et notamment les restaurateurs assistent impuissants à la désertion de leurs établissements par les clients. Interrogé par BFM TV, Alexandre Xu, co-responsable d'un restaurant de Belleville, évoque une baisse globale d'activité de l'ordre de 30% dans le quartier du Nord-Est de la capitale. 

Baisse de la clientèle des restaurants, grossistes qui tournent au ralenti, allées de supermarchés asiatiques désertes... Même les vendeurs à la sauvette postés habituellement dans les rues de Belleville ont disparu, rapporte Le Monde.

Une peur irrationnelle

Si bien que les commerçants - qu'ils soient japonais, vietnamiens, thaïlandais et chinois - sont gagnés par l'incertitude et l'inquiétude face au phénomène. Après la grève qui a paralysé une partie des transports et de la France, la peur irrationnelle d'être en contact avec des personnes ou des produits d'origine asiatique pèse lourd sur les chiffres d'affaires de ces établissements. 

Une peur surdimensionnée et irrationnelle qui semble avoir frappé de nombreux Français. En témoignent les appels parfois loufoques reçus par le standard du Samu chargé de faire le tri parmi les cas à risques et les situations ne présentant aucun risque. La réception de colis en provenance de l'empire du milieu, ou encore l'ingestion de denrées alimentaires chinoises a poussé de nombreuses personnes inquiètes à appeler les secours. 

Face à la psychose, plusieurs personnalités ont réagi. Ryan Nezzar, porte-parole de Cédric Villani et candidat à la mairie du 20e a appelé le 8 février sur son compte Twitter à ne pas laisser «se propager le virus de la stimgatisation et de la peur».

Il n'y a pas pour le moment de signes d'épidémie en France. Les six individus souffrant du 2019-nCoV se trouvant dans un «état stable», d'après le directeur général de la Santé (DGS) Jérome Salomon. 

Le candidat écologiste à la mairie de Paris David Belliard a également commenté le phénomène sur Twitter. «Ne confondons pas prudence et racisme», a-t-il notamment écrit le même jour. 

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