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Municipales à Paris : toutes les réactions politiques au retrait de Benjamin Griveaux

La plupart des hommes et femmes politiques ont apporté leur soutien à l'ancien candidat LREM pour les municipales de Paris. [Lionel BONAVENTURE / AFP]

La classe politique s'est quasiment unanimement rangée derrière Benjamin Griveaux après la divulgation jeudi soir de vidéos à caractère sexuel qui lui ont été attribuées, en pleine campagne pour les municipales à Paris. Beaucoup ont apporté leur soutien au père de famille et dénoncé une atteinte à sa vie privée qui n'a pas sa place dans une démocratie.

«Il est urgent de laisser l'homme et sa famille en paix», pour Edouard Philippe

«Il est urgent de laisser l'homme et sa famille en paix» a appelé Edouard Philippe sur son compte Twitter. Il avait déjà affirmé respecter la décision de l'ancien candidat LREM qui avait annoncé le retrait de sa candidature plus tôt ce vendredi et lui apporter son soutien. 

Cédric Villani parle d'une «menace grave pour notre démocratie»

Cédric Villani, son adversaire dans la campagne pour la mairie de Paris - puisqu'il est issu de la même famille politique dont il a finalement été exclu en raison du maintien de sa candidature - a lui aussi tenu à dénoncer la nature de l'attaque dont Benjamin Griveaux a été victime. 

Il lui a fait part de son «soutien plein et entier dans cette épreuve». Il a également dénoncé une «attaque indigne» et une «menace grave pour notre démocratie».

Anne Hidalgo «appelle au respect de la vie privée»

Plus sobre, Anne Hidalgo a rappelé la nécessité de respecter la vie privée de tous avant de recentrer le débat sur la campagne. 

«Je veux ici redire que j'appelle au respect de la vie privée des personnes, des familles aussi (...) Cela n'est pas digne du débat démocratique que nous pourrions avoir. (...) je souhaite que l'on puisse se concentrer à nouveau sur ces enjeux pour Paris», a déclaré la candidate socialiste aux municipales et actuelle maire de la capitale. 

Rachida Dati «prend acte» de la décision

«Les Parisiens méritent une campagne apaisée et digne, à la hauteur des enjeux majeurs pour l'avenir de Paris», a estimé la candidate LR à la mairie de Paris Rachida Dati. «Je prends acte de la décision de Benjamin Griveaux», a-t-elle ajouté dans un bref communiqué, en assurant : «Nous continuons à porter notre projet pour Paris et les Parisiens avec ambition et détermination».

«Le respect de la vie privée, un droit fondamental», pour David Belliard 

David Belliard, candidat écologiste à la mairie de Paris, a déclaré «(prendre) acte de la décision difficile de Benjamin Griveaux». «Le respect de la vie privée est un droit fondamental, aucun engagement public, politique, ne doit le remettre en cause. Au nom de l'ensemble des écologistes, j'en appelle au respect de chacun pour un débat démocratique serein», a écrit le candidat EELV aux municipales de la capitale. 

Jean-Luc Mélenchon appelle à «(refuser) le naufrage voyeuriste de la vie publique»

«Insoumis, ne participez d'aucune façon au règlement de compte dont Benjamin Griveaux fait l'objet. La publication d'images intimes pour détruire un adversaire est odieuse. Refusons le naufrage voyeuriste de la vie publique du pays. Non, tous les coups ne sont pas permis», a estimé le député LFI, Jean-Luc Mélenchon.

Sibeth Ndiaye salue «une décision courageuse, qu'il a prise seul» 

Sibeth Ndiaye a salué «une décision courageuse», avant de préciser : «une décision qu'il a prise seul ou dans un cercle intime, familiale».

Pour Stanislas Guerini, «il a placé le collectif avant sa personne»

«Cela doit nous interroger collectivement sur l'état de notre démocratie. Nous devons avoir la responsabilité de dire : 'Pas ici, pas en France, cela n'est pas à la hauteur de notre démocratie'», a déclaré le délégué général de LREM, Stanislas Guerini. Il a aussi tenu à remercier Benjamin Griveaux : «il a placé le collectif avant sa personne», a-t-il estimé. 

«Une histoire profondément dégueulasse et inquiétante pour la suite», dénonce Raphaël Glucksmann

«Peu importe ce qu’on pense de Benjamin Griveaux aujourd’hui, cette histoire est profondément dégueulasse, et inquiétante pour la suite. La politique, cela ne doit pas, cela ne peut pas être ça. Ressaisissons-nous collectivement ou nous allons tous nous noyer dans la fange», a de son côté écrit Raphaël Glucksmann, un des fondateurs du mouvement politique Place publique, sur son compte Twitter. 

Une attaque «ignoble», pour Aurélie Filippetti

L'ancienne ministre de la Culture Aurélie Filippetti a qualifié d'«ignoble» l'attaque dont Benjamin Griveaux avait fait l'objet. «Jusqu’où ira-t-on dans la honte et l’abomination ?», a-t-elle interrogé, avant de conclure : «Ce n’est plus aux chiens qu’on livre les hommes désormais, mais aux rats planqués au fond des pires égouts».

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