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La vente de pesticides a augmenté de 25% entre 2011 et 2018

L'objectif du gouvernement est de réduire la vente de pesticide de 50% d'ici 2025. L'objectif du gouvernement est de réduire la vente de pesticide de 50% d'ici 2025.[Loic VENANCE / AFP]

Selon des chiffres publiés par le ministère de l'Agriculture dans une note mise en ligne début janvier, la vente de pesticides a augmenté de 25% entre 2011 et 2018.

Cette note a été publiée dans le cadre du suivi du plan Ecophyto, démarré en 2008, qui avait pour objectif de réduire de 50% l'utilisation des pesticides en 10 ans.

En 2016, devant l'échec annoncé, la deadline avait été repoussée à 2025.

Malgré plus de 350 millions d'euros investis chaque année, le gouvernement n'arrive pas à faire chuter la vente de pesticides. Très exactement, entre 2011 et 2018, le nombre de doses unités (NODU) de pesticides agricoles vendus a bondi de 25%. «La quantité de substances actives (QSA) totale, tous produits et usages confondus, est de 85 876 tonnes en 2018», a calculé le ministère. Les principales substances vendues sont le soufre (16% des ventes) et le glyphosate (11%).

La note du gouvernement attribue cette hausse notamment aux conditions climatiques de 2018 «favorables aux maladies fongiques au printemps et aux insectes durant l’été» mais également à des achats anticipés fin 2018 dus à une hausse de la redevance programmée début 2019. 

L'agriculture bio, un autre facteur

Mais cette augmentation pourrait également être le résultat de la politique coercitive qui pèse sur les agriculteurs. «L'État nous a interdit toute une série de molécules très actives, ce qui nous oblige à les remplacer par des produits moins efficaces. On doit donc en mettre beaucoup plus», explique un agriculteur de Seine-Maritime interrogé par FuturaSciences.

Une autre explication, peu intuitive, est également mise en avant : le développement de l’agriculture biologique. Les ventes de produits de biocontrôle (autorisés en agriculture biologique, ils sont censés représenter un plus faible risque toxicologique) ont explosé (+85 %) entre 2011 et 2018.

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