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Coronavirus : l'urgentiste Patrick Pelloux est «terriblement inquiet» pour l'Ile-de-France

L'urgentiste craint les conséquences d'une possible épidémie en région parisienne. L'urgentiste craint les conséquences d'une possible épidémie en région parisienne.[© ERIC FEFERBERG / AFP]

Interrogé au sujet d'une possible arrivée de l'épidémie de coronavirus en Ile-de-France, l'urgentiste Patrick Pelloux a confié son inquiétude à France Bleu Paris. La municipalité parisienne affirme, quant à elle, «être préparée».

«Ce qui est inquiétant, c'est que l'épidémie est en train de se répandre beaucoup plus vite que ce que l'on pensait», a ainsi expliqué le médecin urgentiste au micro de France Bleu Paris, sans cacher ses craintes. «Si jamais nous avions ne serait-ce qu'un seul foyer en Ile-de-France, cela aurait évidemment des conséquences assez difficiles à vivre pour les Franciliens», a-t-il ajouté.

Une inquiétude partagée par la municipalité parisienne, qui doit rencontrer les acteurs de la santé et de la prévention, avec une équipe de l'AP-HP, ce mardi 25 février, afin d'évoquer le dispositif à mettre en place en cas d'épidémie. Emmanuel Grégoire, le premier adjoint à la mairie de Paris, s'est quant à lui voulu rassurant, attestant que la ville de Paris était «prête» à faire face à une éventuelle épidémie de coronavirus.

Mais pour Patrick Pelloux, le risque est que les hôpitaux parisiens soient dépassés. «Les hôpitaux ont été laminés financièrement au cours de ces dernières années, trouver du personnel et de la place ne sera pas facile», a-t-il fait savoir, assurant qu'il ne saurait pas «comment faire» si on devait «multiplier par dix les arrivées» quotidiennes aux urgences.

C'est à l'Etat de «prendre la main»

«Nous n'avons pas eu communication d'un plan global sur le risque pandémique», a regretté de son côté Emmanuel Grégoire, qui souhaiterait désormais que «l'État prenne la main». Par ailleurs, l'élu parisien a souligné qu'à tout moment, la cellule de veille sanitaire mise en place en janvier dans la capitale pouvait se décliner en «cellule de crise».

De son côté, Olivier Véran, le ministre de la Santé, a lui aussi voulu apaiser les craintes, annonçant lundi soir qu'il n'y avait «pas de circulation du virus» et «aucun malade identifié sur le territoire national». Il a également précisé que la stratégie des autorités pour empêcher la propagation du virus était «adaptable et révisable à tout moment».

Les événements sportifs annulés ?

Pour éviter tout risque, Patrick Pelloux envisage même d'annuler certains grands événements sportifs à venir en région parisienne, comme c'est le cas dans d'autres pays du monde, comme à Tokyo, au Japon, ou encore à Pyongyang, en Corée du Nord, où les marathons ont été annulés.

«Est-ce qu'il faut maintenir le semi-marathon de Paris ? Et le marathon de Paris ? Ce sont des choses qui vont être décidées assez rapidement», a-t-il assuré à ce sujet.

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