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Le gouvernement alerte sur la situation des victimes de violences conjugales pendant le confinement

Le gouvernement rappelle les outils à disposition des femmes victimes de violences conjugales pour obtenir de l'aide.[Eric FEFERBERG / AFP]

Pour lutter contre le coronavirus le confinement est la clé mais, pour certaines, il est loin d'être anodin. Le gouvernement alerte notamment sur la situation des femmes victimes de violences conjugales.

Dans un communiqué, le secrétariat d'Etat chargé de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations craint que la crise actuelle et «le confinement à domicile» génèrent «un terreau propice» à ce type de maltraitances.

La secrétaire d'état, Marlène Schiappa, devait se rendre aujourd'hui, lundi 16 mars, au FIT Une femme un toit, qui accueille et accompagne les femmes victimes de violences conjugales. Mais sa visite a été annulée pour respecter les recommandations de limitation des déplacements.

Selon le communiqué, elle a néanmoins «demandé département par département aux services des droits des femmes en préfectures des remontées sur la situation des centres, leur équipement, la mise en œuvre des mesures barrières, et l’organisation de « l’école à la maison » pour les enfants hébergés avec leurs mères.»

L'objectif est de faire en sorte que «les accueils de nouvelles femmes puissent se poursuivre dans le respect des mesures barrières».

Confinement ou pas, Marlène Schiappa rappelle que «l’éviction du conjoint violent doit être la règle». Si les juridictions sont fermées pour éviter la propagation du virus, les services qui «assurent le traitement des contentieux essentiels et notamment les affaires de violences conjugales» sont maintenus.

En cas de violences, il est recommandé aux victimes d'utiliser la plateforme arretonslesviolences.gouv.fr, toujours active, ou d'appeler le 17. Par ailleurs, le site du Centre d'information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) reste accessible.

L'activité du 3919 réduite

L'activité du numéro 3919, celui de Violence Femmes Info, sera quant à elle réduite cette semaine «pour protéger au mieux les écoutantes et respecter les consignes» relatives à la pandémie de coronavirus.

La Fédération nationale solidarité femmes a prévu une conférence téléphonique, mercredi 18 mars, «afin d’étudier les possibilités de maintien de la ligne ouverte». En attendant, le 17 est à privilégier en cas d'urgence.

Le secrétariat d'Etat en charge de l'égalité entre les femmes et les hommes appellent enfin à la responsabilité de chacun en cette période si particulière, qui «met à l’épreuve notre capacité à nous montrer solidaires».

Le gouvernement appelle les Français «à agir avec autant de calme que possible, sans s’en prendre aux personnes avec qui l’on partage un même espace de vie».

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