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Coronavirus : les Français au chômage technique appelés à travailler dans les champs

Le gouvernement envisage des solutions pour que les personnes au chômage puisse travailler avec les agriculteurs. Le gouvernement envisage des solutions pour que les personnes au chômage puissent travailler avec les agriculteurs. [Thierry Zoccolan / AFP]

Le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, lance ce mardi un appel à «l'armée de l'ombre des hommes et des femmes» qui sont provisoirement sans activité, pour qu'ils aillent prêter main forte aux agriculteurs dans les champs.

«Il y a aujourd'hui la possibilité d'avoir 200.000 emplois directs dans l’agriculture», explique le ministre sur RMC. Il encourage donc tous les Français qui sont actuellement au chômage technique en raison des mesures prises contre le coronavirus, s'ils le souhaitent, à rejoindre «la grande armée de l'agriculture française, ceux qui vont nous permettre de nous nourrir de façon propre, saine.»

Faute de travailleurs saisonniers, et notamment de main d'oeuvre étrangère, les agriculteurs risquent en effet d’être vite débordés. «Un coiffeur qui n'a plus aucune activité, ne peut-il pas aller faire du travail dans les champs, ramasser les fruits, les fraises, aller dans une entreprise agroalimentaire mettre des yaourts dans des boîtes ? Il faut envisager de nouvelles solidarités», expliquait déjà Didier Guillaume lundi sur France Bleu Paris, qui disait aussi travailler avec la ministre du Travail Muriel Pénicaud sur cette question. Les  volontaires «seront salariés par les agriculteurs et on regardera comment les choses pourront se faire», précise-t-il ce matin.

Le ministre incite également les Français à ne pas se nourrir que de pâtes et de riz, mais bien à consommer des produits frais. Il soutient donc le maintien des marchés alimentaires, essentiels à la vente de ces produits, en respectant évidemment les consignes sanitaires du gouvernement. Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé lundi soir la fermeture des marchés alimentaires, avec tout de même des possibilités de dérogations pour les communes où il n'existe pas d'autres points de vente de produits frais.

Pour les marchés suspendus, il faudra trouver des moyens alternatifs «peut-être par Internet, des livraisons, un drive», avait conclu le ministre.

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