«Il y en a quelques-uns et ce sont quelques-uns de trop» : des maires de montagne protestent depuis l'arrivée de vacanciers ce week-end, en plein confinement, alors que les vacances scolaires ont débuté samedi 4 avril pour la zone C (académies de Créteil, Montpellier, Paris, Toulouse, Versailles).
«On le voit à quoi ? Ce sont les voisins qui voient les chalets qui sont subitement allumés, qui mettent un message en disant : "mais pourquoi ils sont là ? Qu'est-ce qu'ils viennent faire ? Qu'ils restent chez eux, du début à la fin !"», a déclaré le maire de Saint-Gervais-les-Bains (Haute-Savoie) au micro de France Bleu.
«Ils auraient choisi Saint-Gervais pour se confiner, pas de souci ; ils auraient été accueillis à bras ouverts, mais ce n'est pas à la carte», poursuit Jean-Marc Peillex.
Pour lui, l'épisode «laissera des traces» : «on est un petit village et les gens se souviendront que telle famille n'a pas respecté, que telle famille est venue».
À Chamonix, le maire, Éric Fournier, a pris mardi un arrêté municipal interdisant les locations de courte durée (d'une nuit à deux semaines), afin «d'éviter des mouvements de population intra-communal et extra-territorial» en période de confinement.
En Savoie, c'est le maire de Valloire, Jean-Pierre Rougeaux, qui a protesté dans un message à ses administrés, en ironisant sur «la génération spontanée» apparue dimanche 5 avril dans la station.
«Notre population, alors que les déplacements sont soit interdits, soit régulés par l'administration, vient d'augmenter sensiblement. Je me permets de rappeler à tous ces nouveaux arrivants que les règles de confinement, les prescriptions "barrières" sont en vigueur ici comme dans le lieu habituel de leur résidence», a écrit l'édile.
«Ici comme ailleurs nous sommes impactés et nous mettons en pratique les règles préconisées : pas de promenade en montagne, pas de rando sur la neige, pas de vélo», a averti le maire.