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Quel est l'impact du confinement sur les récoltes de miel ?

Globalement en France métropolitaine, la saison de la récolte commence au printemps et dure jusqu'à l'automne, selon Guillermo Wolf. [Fred TANNEAU / AFP]

Bien qu'il n'ait pas été mis en place dans cet intérêt, le confinement a montré son efficacité sur la protection de l'environnement et de la biodiversité. Mais qu'en est-il de son effet sur l'apiculture, alors que la saison de la récolte de miel a débuté en plein confinement ?

«Pour l'instant, la floraison se passe plutôt bien ou pas trop mal selon les territoires et les exploitations», assure Guillermo Wolf, coordinateur à la Fédération française des apiculteurs professionnels (FFAP). Ce bilan relativement positif du début de saison de la récolte de miel, les apiculteurs ne le doivent pas au confinement : «Son impact sur la vie des abeilles est limité, car les ruches sont déjà situées sur des lieux éloignés de la vie humaine», explique-t-il.

Néanmoins, le confinement a eu un effet économique sur ces agriculteurs spécialisés : «Ils ont eu des difficultés à écouler leur production», regrette Guillermo Wolf. En effet, au début du confinement, les apiculteurs ont souffert de l'interdiction des marchés en plein air, où ils ont pour habitude de vendre leurs denrées. Mais «depuis plusieurs semaines, beaucoup de communes ont à nouveau autorisé les marchés en plein air», se réjouit-il.

Un autre impact sur les apiculteurs lié au Covid-19, cette fois-ci positif et toujours d'actualité, constaté par le représentant de la FFAP : une augmentation de la vente de miel dans un certain nombre de petits commerces de proximité. Pour cause : «On pense, du moins on espère, qu'il y a une réflexion sur le fait d'acheter des produits fabriqués à côté de chez nous. Et qu'il y a aussi le fait que les gens veulent acheter du miel pour leur santé, car ses vertus sont reconnues». 

La météo, un point essentiel pour la floraison

En termes de récolte, si le bon commencement de la saison n'est donc pas lié au confinement, il est dû en partie, à la météo : «Avec des températures très élevées, celle-ci est favorable à la floraison et au fait que les abeilles sortent et butinent», explique Guillermo Wolf. Mais ces températures élevées n'en restent pas moins inquiétantes pour le futur : «Elles sont parfois un peu précoces. C'est un peu inquiétant pour le réchauffement climatique, qui a un impact sur la biodiversité et la sécheresse». A savoir que le manque d'eau empêche aux fleurs de se développer.

Un dernier facteur de bonne ou de mauvaise floraison : l'utilisation de produits phytosanitaires. «Ils sont très nocifs pour les abeilles. C'est pour cela que la fédération revendique un retour à une agriculture paysanne avec le moins d'intrants possible», développe le membre, ajoutant que les parasites sont aussi à prendre en compte, mais que les apiculteurs ont les outils pour lutter contre.

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