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« J’ai du mal à décoder les filles… » Le «Mozart breton» soupçonné de viols sur des musiciennes

Loïc Le Cotillec avait pris la tête du bagad d'Auray à seulement 18 ans.[JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP]

Véritable star de la musique bretonne, Loïc Le Cotillec, 24 ans, est actuellement en prison, soupçonné d'avoir agressé sexuellement trois jeunes femmes. Surnommé le «Mozart breton» en raison de sa précocité, celui qui est devenu chef du bagad d'Auray à 18 ans évoque «un mal-être profond».

Les faits remonteraient aux mois de mai, août et septembre 2019. Parmi les trois victimes, toutes musiciennes, une faisait partie du bagad dirigé par Le Cotillec. La circonstance aggravante de viol commis par «personne ayant l'autorité» a ainsi été retenue.

Ecroué à la prison de Rennes-Vezin depuis octobre 2019, celui qui dirigeait plus de soixante musiciens dans le troisième bagad le plus titré de Bretagne semble n'avoir pas su gérer son succès, et serait tombé dans la dépression et les addictions, à l'alcool et à la pornographie.

Selon l'enquête judiciaire, dont Le Parisien révèle certains détails, la première femme qui accuse Loïc Le Cotillec est âgée de 21 ans. Lors d'une soirée chez lui, elle aurait fini ivre et se serait effondrée sur le canapé. C'est alors que le chef d'orchestre, «brutal», aurait tenté de la déshabiller, puis lui aurait imposé une fellation et une pénétration vaginale.

La deuxième plaignante, âgée de 23 ans, assure que Le Cotillec est également devenu violent avec elle après lui avoir déclaré sa flamme. «Il m'a pris par le cou, m'a plaqué la tête contre le siège baissé, et a glissé son autre main dans ma culotte avant de mettre les doigts à l'intérieur de mon sexe», a-t-elle indiqué aux enquêteurs.

Quant à la troisième et dernière victime présumée, une harpiste de 21 ans, elle aurait fini par accepter de pratiquer une fellation face à la violence du musicien, qui lui réclamait un rapport sexuel.

Interrogé par la police, Loïc Le Cotillec a reconnu les faits, mais assure ne pas avoir perçu que les jeunes femmes n'étaient pas consentantes. «Je suis quelqu'un de très timide donc j'ai du mal à décoder les filles», aurait-il déclaré en garde à vue. Avec son avocat, le musicien évoque «un mal-être profond» noyé dans l'alcool, une mauvaise éducation sexuelle, ou encore une «pression» et des «responsabilités» ayant entraîné «des comportements addictifs et destructifs».

Dans le cadre de l'enquête, Le Cotillec devrait très prochainement être entendu, pour la première fois, par un juge d'instruction. Initialement programmé le 17 mars, ce rendez-vous avait été reporté en raison du confinement, explique Le Parisien.

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