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Gilets jaunes, ultra-droite ou ultra-gauche... Le renseignement craint un embrasement pour le déconfinement

Le Service central du renseignement territorial (SCRT) s'alarme d'une «véhémence exacerbée» émanant de plusieurs groupes extrémistes. [BRENDAN SMIALOWSKI / AFP].

La cocotte-minute pourrait avoir mijoté le temps du confinement et serait prête maintenant à exploser. Dans une note datée du 6 mai dernier, le Service central du renseignement territorial (SCRT) alerte à nouveau l'Etat sur les risques de radicalisation de la contestation sociale, et ce dès la levée du confinement mis en place pour lutter contre le coronavirus.

«Des appels à manifester dès la fin de la période de confinement continuent de circuler», met ainsi en garde cette branche des services secrets français, dans un document de quinze pages que s'est procuré France Télévisions (FTV).

Un deuxième avertissement, surtout, après celui lancé à la mi-avril, dans lequel le SCRT disait déjà redouter une radicalisation de la contestation sociale à l’issue du confinement.

Dans le viseur de ces policiers et gendarmes hyperspécialisés trois menaces principales : de l'ultra-gauche à l'ultra-droite, en passant par les gilets jaunes.

«Une véhémence de plus en plus exarcerbée»

«Toutes les mouvances contestataires», écrit le SCRT sont concernées. Jour après jour, «elles poursuivent, en boucle, leurs diffusions de commentaires critiques, avec une véhémence de plus en plus exacerbée, de la gestion de la crise sanitaire par les autorités publiques», alerte la note.

Du côté de la mouvance autonome d'ultra-gauche, les mesures gouvernementales de traçage et la verbalisation du non-port du masque dans les transports cristallisent les mécontentements. De même que les conditions de vie dans les prisons et les centres de rétention, elles aussi pointées précise FTV. 

L'ultra-droite, elle, n'exclut pas «une action coordonnée pour pointer du doigt les carences supposées de l'Etat dans la gestion de la crise», avec des rassemblements devant les préfectures et les sous-préfectures, cela «dans la semaine du déconfinement».

Des appels à manifester

Concernant les gilets jaunes, des appels à manifester ont d'ores-et-déjà été lancés pour le samedi 16 mai, à Toulouse (Haute-Garonne), à Montpellier (Hérault) ou encore à Alès (Gard). Le doute plane quant à savoir s'ils seront, et dans quelle proportion, suivis d'effets tant, dans les forums, plusieurs internautes ne cachent pas leurs craintes de voir le coronavirus se propager.

Toujours d'après le SCRT relayé par France Télévisions, de nombreux gilets jaunes déplorent enfin la rentrée des classes du mois de mai, l'absence de quarantaine pour les citoyens européens à leur arrivée en France et la vente de masques en grande distribution. Certains évoquent même «l'hypothèse d'action contre les supermarchés qui en proposent», comme des blocages de caisse.

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