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Dépistage du coronavirus : les différents tests

Le test RT-PCR, réalisé avec un écouvillon, doit détecter si la personne est infectée par le coronavirus.[AFP]

Edouard Philippe l’avait annoncé, les tests seront le point central du dispositif anti-coronavirus à partir du déconfinement. Diagnostiquer les malades, dépister la part de la population contaminée, établir l’immunité des anciens infectés, chacun a un rôle précis.

Les tests RT-PCR

Il s’agit d’un test virologique, qui a donc pour but de détecter si une personne est infectée par le virus au moment où il est réalisé. Il doit analyser les sécrétions du malade, et nécessite pour cela d'insérer profondément dans le nez un écouvillon (très long coton-tige). Certains pays le font par la bouche.

La technique est fiable, à condition d’être bien réalisée. L’écouvillon doit ainsi être enfoncé jusque dans les fosses nasales, pour atteindre le larynx. Ce qui produit une sensation désagréable. Il a également été remarqué que lorsqu’une personne est testée très tôt durant sa phase d’incubation ou à la fin de sa maladie, la quantité de virus est parfois trop faible pour être détectée.

Il s’agit alors de «faux négatifs» (le test ne révèle rien alors que la personne est contaminée). Leur proportion est d’environ trois cas sur dix.

Réalisés en laboratoire, à l’hôpital ou sur des parkings, à la façon d’un «drive», les RT-PCR donnent un résultat en quelques heures. Ils sont massivement utilisés par un pays comme la Corée du Sud, afin de détecter rapidement les contaminés, les mettre en quarantaine et, de là, chercher les personnes avec qui ils ont été en contact.

Les tests sérologiques

Réalisés par une prise de sang, ils ne cherchent pas à savoir si un malade est actuellement infecté, mais à déterminer s’il l’a été auparavant. Le test sérologique (de sérum, partie liquide du plasma sanguin) détecte les anticorps, qui montrent que le système immunitaire de la personne a réagi à la contamination.

Les autorités pensaient dans un premier temps que ces anticorps permettaient d’être immunisé à une seconde contamination. Les scientifiques se sont finalement rendu compte qu’il n’y avait aucune certitude sur ce point, et que si cette immunité existe vraiment, il est impossible d’estimer sa durée (une semaine ? un mois ? un an ? à vie ?).

Leur utilisation pour créer un «passeport immunitaire», servant à désigner quelles personnes ne courent plus de risque, a donc été désapprouvée par l’Organisation mondiale de la santé. En revanche, ils permettent malgré tout de savoir quelle proportion de la population a été infectée. Ce qui permettra à terme de déterminer précisément le taux de décès du Covid-19, pour le moment uniquement estimé.

Les tests de neutralisation

Ils sont également sérologiques, mais vont plus loin que la simple recherche d’anticorps. Ils mesurent leur efficacité contre le virus. L’Institut Pasteur en a développé deux en France, mais leur commercialisation est encore lointaine.

D’autres travaux de recherches sont nécessaires pour déterminer précisément la quantité d’anticorps permettant de contribuer à la protection contre le coronavirus, ainsi que leur persistance dans le temps, a indiqué l’institut.

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