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Vidéo : les masques et gants jetables jonchent déjà les fonds marins de la Côte d'Azur

L'association Opération mer propre organise régulièrement des plongées afin de nettoyer les fonds marins.[Capture d'écran Facebook]

Longtemps objets de toutes les convoitises, les masques pourraient bien devenir des indésirables. Samedi 23 mai, lors d'une plongée à Antibes (Alpes-Maritimes), le fondateur de l'association Opération mer propre, Laurent Lombard, en a découvert plusieurs, jonchant les fonds marins.

La vidéo postée par le plongeur sur les réseaux sociaux, montre également des gants en latex parmi les déchets repêchés ce jour-là. «Ca vous dit cet été de vous baigner avec le Covid-19 ?» demande amèrement Laurent Lombard sur Facebook, pour accompagner ces images.

«Sachant que plus de 2 milliards de masques jetables ont été commandés, bientôt il risque d'y avoir plus de masques que de méduses dans les eaux de la Méditerranée», continue-t-il.

Alertant sur cette «nouvelle pollution», le plongeur demande à chacun d'être responsable et interpelle les «élus, députés et pouvoirs publics» afin «d'unir toutes les bonnes initiatives» pour ne pas la laisser s'installer.

Interrogé par France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur, il s'inquiète de voir le nombre de masques augmenter au fur et à mesure de ses plongées.

Dimanche 24 mai, les membres de l'association ont ainsi repêché 5 masques et 4 gants en latex dans la baie de Golfe Juan, en seulement deux heures de nettoyage.

«Ce n'est que le début, prédit Laurent Lombard. Quand il va y avoir un gros orage, tous les masques et les gants jetés sur les trottoirs ou dans les égouts vont se retrouver en mer.»

En matière de traitement des déchets liés au Covid-19, le ministère de l'Ecologie demande d'isoler les masques et gants usagés dans un sac pendant 24h, avant de les jeter avec les ordures ménagères.

Pour lutter contre la prolifération des masques sur la voie publique, Eric Pauget, député Les Républicains de la 7e circonscription des Alpes-Maritimes, suggère de durcir la réglementation en sanctionnant les contrevenants à hauteur de 300 euros.

De son côté, Laurent Lombard insiste : un masque usagé a toute sa place dans la poubelle mais certainement pas dans la mer. C'est «une question de bon sens».

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