Distanciation, gel hyroalcoolique en libre service et désinfections multiples : depuis le déconfinement, les commerçants ont pris des mesures qui ont un coût, souvent répercuté sur la facture du client. Une pratique qui s'entend mais dans une certaine mesure : selon 60 millions de consommateurs certains garagistes, coiffeurs ou dentistes font payer les précautions anti-Covid au prix fort.
Plusieurs Français ont témoigné en ce sens. Selon le magazine, la plupart du temps les commerçants ne demandent que quelques euros de plus pour compenser l'investissement alloué aux mesures sanitaires contre le coronavirus. Une sorte de participation à l'effort commun à laquelle personne ne trouve à redire.
1 euro chez ma coiffeuse ce qui est parfaitement normal vu que pour rouvrir il fallait des masques et des cargaisons de gel et qu’elles ont payé tout ça au prix fort
— NathB (@NathBoiss) May 29, 2020
Cela comprend l'achat des équipements de protection et des produits désinfectants, mais aussi le temps consacré au nettoyage régulier et à l'éventuelle réorganisation des lieux pour accueillir les clients selon les règles de distanciation.
Sauf que «le tarif peut grimper à plus de 50 euros dans certains secteurs». Ainsi, une consommatrice évoque sa déconvenue avec un garagiste qui lui a demandé de payer 49 euros supplémentaires pour un «forfait désinfection».
5€ de "supplément Covid" chez le coiffeur. Pour le masque jetable du coiffeur, et 2 pschits de gel hydroalcoolique... Qu'on paie un supplément aucun problème mais au prix réel. Solidaire mais pas pigeon !#DeconfinementJour11
— Sylvain (@SylvainVonB) May 21, 2020
On paie aussi 2 mois à zéro pendant lesquels ils ont gardé leurs charges, et des salons à moitié vides pour les distances sociales. Pas de supplément pour le mien. J’ai rajouté 10€ pour l’entraide et je referais la même chose avec mes enfants.
— Thomas Cruse (@ThomasCruseJRI) May 21, 2020
Au-delà du prix demandé, le problème tient également au fait que ce coût supplémentaire n'est parfois pas indiqué en amont. Le consommateur n'en prend connaissance qu'après coup, au moment de passer à la caisse.
Ce cas de figure a également été rencontré lors d'un rendez-vous chez le dentiste à l'issue duquel 20 euros supplémentaires, qui n'apparaissaient pas sur le devis, ont été demandés à une patiente.
60 millions de consommateurs souligne les «contraintes très importantes» auxquelles les dentistes sont soumis pour «se prémunir du virus», mais aussi les différents dispositifs d'aide prévus par l'Assurance maladie pour leur permettre de se protéger.
Dans les faits, ces «suppléments Covid» ne sont pas illégaux puisque les prix sont fixés librement en France. Cependant, les professionnels sont tenus d'informer clairement leurs clients en amont. Cela passe par un affichage lisible et visible en boutique, mais aussi par une mention spécifique dans le devis, s'il y en a un.