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Tout savoir sur Abdelmalek Droukdal, le chef d’al-Qaida au Maghreb islamique, tué par l’armée française au Mali

A partir d'octobre 2011, l'émir d'AQMI cherche à élargir ses activités au Sahel. Il le fera par le biais d'Ansar Dine, dirigé par Iyad Ag Ghaly, l'un des groupes qui prennent en 2012 le contrôle du nord du Mali.[AFP]

Le chef et fondateur de la branche d'al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), Abdelmalek Droukdal, est mort, le 3 juin dernier au Mali, a annoncé la ministre des Armées Florence Parly sur son compte Twitter. Il a été tué, avec plusieurs de ses collaborateurs, lors d'une opération militaire française menée au Mali.

«Le 3 juin, les forces armées françaises, avec le soutien de leurs partenaires, ont neutralisé l'émir d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), Abdelmalek Droukdel, et plusieurs de ses proches collaborateurs, lors d'une opération dans le nord du Mali», a écrit la ministre sur Twitter.

Voici ce que l'on sait sur le parcours de ce leader d'al-Qaida.

Leader d'Aqmi

Ce chef historique du jihad au Maghreb, mentor de plusieurs groupes jihadistes sahéliens, a été tué jeudi à Talhandak, au nord-ouest de la ville malienne de Tessalit, selon plusieurs sources proches du dossier.

Ce leader d'AQMI, dont le nom est parfois aussi orthographié Droukdel, est également surnommé Abou Moussab Abdelwadoud.

Il avait reçu l'allégeance de plusieurs groupes jihadistes actifs au Sahel, rassemblés depuis 2017 au sein du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, également appelé JNIM).

Sa mort, et celles à confirmer d'autres cadres d'al-Qaida, pourrait désorganiser la filière sahélienne de cette franchise jihadiste, engagée dans une lutte d'influence avec la filiale sahélienne de l'Etat islamique (EIGS).

Affilié à Oussama ben Laden

Né en 1971 dans un quartier pauvre de la grande banlieue d'Alger, Abdelmalek Droukdal rejoint les Groupes islamiques armés (GIA) en 1993. A la fin des années 90, il participe à la fondation du GSPC algérien (Groupement salafiste pour la prédication et le combat). 

Quand le président Abdelaziz Bouteflika est élu en Algérie en 1999, il réussit à convaincre la plupart des groupes armés de rendre les armes. Le GSPC, lui, refuse. Abdelmalek Droukdal décide alors de se rapprocher d'al-Qaida. Son affiliation à l'organisation terroriste d'Oussama ben Laden est confirmée en 2006. En janvier 2007, le GSPC est rebaptisé «al-Qaïda pour le Maghreb islamique» (AQMI).

Sur la liste noire des «organisations terroristes»

A partir d'octobre 2011, l'émir d'AQMI cherche à élargir ses activités au Sahel. Il le fera par le biais d'Ansar Dine, dirigé par Iyad Ag Ghaly, l'un des groupes qui prennent en 2012 le contrôle du nord du Mali jusqu'au lancement en janvier 2013 d'une opération internationale pour les en chasser, France en tête.

En mars 2017, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) est créé. Il réunit plusieurs formations jihadistes liées à AQMI sous la direction de Iyad Ag Ghaly. Cette alliance, qui depuis sa création a revendiqué les principaux attentats dans le Sahel, a été placée sur la liste noire américaine des «organisations terroristes».

Une liste impressionnante d'attentats, enlèvements et assassinats

Pour les Nations Unies, «Droukdel a fabriqué des engins explosifs qui ont tué des centaines de civils lors d'attentats perpétrés dans des lieux publics» et l'organisation liste une série impressionnante d'attentats, enlèvements et assassinats».

Il encourageait notamment ses collaborateurs «à enlever des nationaux algériens et étrangers comme moyen de financer ses activités terroristes», selon la fiche de l'ONU.

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