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Vous êtes riche à partir de 3.470 euros par mois, selon une étude

A partir de quel niveau de revenus, une personne seule, en France, est-elle considérée comme riche ? A cette question, l'Observatoire des inégalités répond 3.470 euros par mois (après impôt), dans une étude publiée mardi 9 juin.

Au total, cela représente quelque 5,1 millions de personnes, précise cet organisme indépendant dont le but est d'analyser les inégalités en France.

L'Observatoire stipule en outre que cette somme de 3.470 euros par mois correspond à deux fois le revenu médian, qui est donc, lui, de 1.735 euros mensuels.

Autrement dit, dans l'Hexagone, il y a autant de personnes qui gagnent moins de 1.735 euros par mois, que celles qui gagnent plus que cette somme.  

Pour ce qui est des couples, l'Observatoire des inégalités place son «seuil de richesse» à 7.287 euros par mois (famille type : un couple avec deux enfants).

L'un dans l'autre, l'organisme estime à 8,2 % la part de riches en France (l'Hexagone compte, selon l'Insee, quasiment 67 millions d'habitants).

Les français riches le sont même plus qu'ailleurs en europe

Ce revenu de 3.470 euros mensuel n'est toutefois «qu'un seuil d'entrée dans le club des privilégiés : au-delà, les chiffres s'envolent», soulignent les auteurs Anne Brunner et Louis Maurin.

«Oui, les riches sont très riches en France, même après avoir payé leurs impôts. Ils le sont même plus qu'ailleurs en Europe : hormis la Suisse, la France est le pays où le 1 % le plus aisé a le niveau de vie le plus élevé», ont-ils même relevé.

De plus, il ne faut pas non plus perdre de vue que la richesse peut également être considérée à travers le patrimoine, soit les biens de famille, ceux hérités de ses parents.

«En France, les riches c'est toujours les autres»

Sur cet aspect, les auteurs du rapport, Anne Brunner et Louis Maurin, proposent un seuil correspondant à trois fois le patrimoine brut médian (dettes non déduites).

Concrètement, cela signifie que, sous cet angle, la France compte 4,6 millions de riches, détenant un patrimoine brut supérieur à 490.000 euros.

Et là, il s'agit encore d'un autre monde. «Au sein du club des riches, les inégalités sont énormes», font savoir Anne Brunner et Louis Maurin, qui, d'autre part, s'attendent à voir contester le seuil qu'ils proposent, car, disent-ils, «en France, les riches, c'est toujours les autres». 

D'un autre côté, ils militent pour une vision de la richesse qui ne se cantonne pas aux très grosses fortunes. Car, ce serait, selon eux, «rendre invisible une catégorie de la population un peu moins aisée» et qui préfère considérer qu'elle fait partie des «classes moyennes supérieures» pour mieux «se dédouaner de la solidarité» envers les classes moyennes et inférieures.

Dans leur étude, les auteurs insistent cependant sur le fait qu'il ne s'agit pas, à travers leurs travaux, de «détester les riches», mais de constater qu'il perdure «une distribution des richesses souvent trop inégale pour être juste».

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