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Affamé, dégriffé et édenté, un lion de cirque saisi par la justice dans l'Eure

Jon a été saisi par l'Office français de la biodiversité puis transféré dans un refuge pour animaux sauvages.[©OneVoice]

Sur les photos de l'association One voice, Jon fait peine à voir. Amaigri, blessé, ce lion n'a plus de dents ni de griffes. Jusqu'au vendredi 5 juin, il était le pensionnaire d'un cirque stationné dans l'Eure, à Vironvay. Etant donné son état très préoccupant, Jon a été saisi par l'Office français de la biodiversité.

Itinérant, le cirque concerné était resté sur place en raison du confinement. Dans un communiqué, la préfecture de l'Eure précise qu'un premier contrôle avait été effectué le 27 avril, avec «pour objectif de vérifier les conditions d'installation du cirque», sans procéder à une «vérification vétérinaire de l'état des animaux».

L'opération du vendredi 5 juin visait quant à elle «à vérifier les conditions réglementaires de détention des lions». Ainsi, selon la préfecture, Jon a été saisi car le cirque détenait cinq fauves de son espèce «alors qu'il ne disposait d'autorisations que pour 4».

One voice s'est chargé du transfert de l'animal jusqu'au refuge Tonga terre d'accueil, dans la Loire. Le communiqué de la préfecture de l'Eure stipule que l'association de protection animale a été sollicitée «à l'initiative de l'Etat». Il s'oppose ainsi à la version de One voice qui assure avoir «alerté le prefet de l'Eure» concernant les pratiques de ce cirque dès 2018.

Une plainte avait alors été déposée auprès du parquet d'Evreux «pour des faits d'actes de cruauté, de mauvais traitements, de placement dans des conditions pouvant occasionner des souffrances et d'exploitation irrégulière». L'association a effectué un «complément de plainte» au moment de la prise en charge de Jon.

Dans une vidéo montrant le fauve avant et au moment de son transfert, One voice explique que les dents du lion ont été «meulées jusqu'à la pulpe», on lui a également retiré ses griffes et il est totalement dénutri.

A présent installé dans ce refuge pour animaux sauvages, Jon peut espérer vivre de meilleurs jours. Mais l'association de protection animale reste inquiète pour les quatre lionnes toujours détenues par le cirque incriminé. Sur Twitter, elle interpelle les autorités locales : «Les #CirquesSansAnimaux, c'est quand ils seront morts ?».

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