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Concours régional et prime de 8.000 euros : le ministère de la Justice recrute des agents pénitentiaires

Les agents pourront être affectés directement dans une prison de leur département.[GERARD JULIEN / AFP]

Le ministère de la Justice souhaite recruter cette année 1.000 surveillants de prison. Pour susciter les vocations, il a décidé d'innover, notamment en mettant en place un concours régional et en instaurant une prime allant jusqu'à 8.000 euros.

Pour la première fois, en plus du concours national (par lequel 850 surveillants seront recrutés en 2020), des concours locaux recruteront 150 agents qui seront affectés directement dans leur région : Auvergne-Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Grand-Ouest.

En Paca, les 42 surveillants ainsi recrutés pourront ensuite être affectés à la maison d'arrêt de Grasse (Var), au centre pénitentiaire de Marseille (Bouches-du-Rhône), ou à la maison d'arrêt de Nice (Alpes-Maritimes), a précisé Thierry Alves, directeur interrégional des services Paca-Corse, lors d'une présentation de la campagne de recrutement à la prison des Baumettes à Marseille.

«Avec le concours national, une majorité de candidats se retrouvaient affectés en Ile-de-France, parfois sans le vouloir, et attendaient des années leur mutation», a-t-il rappelé.

Parmi les agents recrutés en local, ceux qui s'engageront à rester six ans au moins dans le même établissement recevront une «prime de fidélisation» de 8.000 euros versée en 3 fois, dont 4.000 euros dès le 1er mois.

De 18 à 45 ans, avec brevet des collèges et casier vierge

Le métier de surveillant, insiste Thierry Alves, est «un métier difficile basé sur l'écoute, l'observation et l'humain, dans lequel il faut faire preuve d'autorité et de sang-froid. (…) Il s'agit d'un métier d'intérêt général, où l'engagement est fort, et il est important d'être stable aussi bien sur le plan personnel que professionnel», explique-t-il, ajoutant que l'administration pénitentiaire connaissait, en matière de recrutement, «une concurrence avec la police ou la gendarmerie, plus connus du public».

«L'éloignement géographique est vraiment une question centrale et, pour certains, se traduit par un isolement psychologique et à terme de l'absentéisme», ajoute Emilie Vannucci, directrice des ressources humaines aux Baumettes, qui connaît un turnover de 25% par an.

«Cette campagne est importante aussi après la crise sanitaire car il y a davantage de demandeurs d'emploi, et nous recrutons des gens sans diplôme particulier», rappelle Thierry Alvès. Les pré-requis sont simples : avoir entre 18 et 45 ans, un niveau brevet des collèges, et un casier vierge.

Les candidats sélectionnés suivent une formation en alternance de six mois, rémunérée, à l'école nationale de l'administration pénitentiaire à Agen (Lot-et-Garonne).

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