Deux jeunes hommes ont été agressés à la sortie d'un bar du centre-ville d'Ajaccio pour avoir échangé un baiser en public.
L'agression s'est déroulée à la mi-juin selon France 3 Corse qui a rendu publique cette affaire. Les deux hommes ont été pris à partie par quatre ou cinq personnes qui n'avaient pas apprécié de les voir s'embrasser. L'une des deux victimes s'est vu prescire cinq jours d'ITT.
Laurent Marcangeli, le maire (DVD) d'Ajaccio a dénoncé, ce vendredi 10 juillet, cette agression homophobe, la qualifiant «d'insupportable» et assurant de sa volonté de «lutter contre toute forme de discrimination».
«agression insupportable»
Jeudi, «les associations Larcu et BCV-Aiacciu ont alerté la municipalité qu'une plainte pour 'coups et blessures avec ITT' a(vait) été déposée au commissariat d’Ajaccio, à la suite d'une agression à caractère homophobe», relate dans un communiqué Laurent Marcangeli qui «condamne très fermement cette agression insupportable».
#Ajaccio
Le maire @LMarcangeli s'exprime :https://t.co/dMeEcn5Se3— Ville d’Ajaccio - Cità d'Aiacciu (@VilledAjaccio) July 10, 2020
«Les victimes de violences homophobes me trouveront toujours à leur côté : je leur dis tout mon soutien et toute ma solidarité», a-t-il ajouté, souhaitant «que toute la lumière soit faite sur cette affaire».
deuxième agression avec coups et blessures à Ajaccio
«Nous vous informons qu'un couple de jeunes gays d’Ajaccio a subi une agression en bande pour s'être embrassés en public», a publié sur les réseaux sociaux l'association Arcu -LGBTI+ Corsica.
«Bien que choqués – et nous le sommes avec eux – d'avoir été victimes de coups et blessures avec ITT, dans leur propre ville, pour un simple baiser, ils ont porté plainte et sont déterminés à ne pas laisser passer», ajoute l'association qui assure que c'est «la deuxième agression avec coups et blessures à Ajaccio depuis le passage à tabac d'un touriste gay par une bande de jeunes adultes en août dernier».
Sa plainte a été classée sans suite, précise l'association qui dénonce également un «guet-apens tendu à Bastia par des adolescent(e)s à un adhérent de notre association», des faits qui n'ont «pas pu faire l'objet d'un dépôt de plainte», regrette l'association. «Nous avons le droit d'aimer qui on veut en Corse, sans avoir à craindre pour nos vies, notre santé, nos familles, nos images, nos réputations», a-t-elle martelé.