En direct
A suivre

Meurtre d'Adrien Perez : l'un des meurtriers présumés restera finalement en prison

Adrien Perez aurait eu 28 ans le 24 juillet dernier. Adrien Perez aurait eu 28 ans le 24 juillet dernier. [Capture Facebook]

Il aurait pu être libéré quasiment deux ans jour pour jour après les faits mais restera finalement en prison. La cour d'appel de Grenoble a prolongé, ce jeudi 30 juillet, la détention provisoire de l'un des meurtriers présumés d'Adrien Perez, mort à la sortie d'une discothèque de Grenoble (Isère) en 2018, le jour de son vingt-sixième anniversaire.

Pour rappel, le juge des libertés avait envisagé de mettre fin à la détention de ce suspect pour l'assujettir à un contrôle judiciaire, mais le parquet avait fait appel de cette décision dont les motivations n'avaient pas été communiquées.

La vie d'Adrien Perez avait pris brutalement fin, dans la soirée du 29 juillet 2018, lors d'une rixe à la sortie de la discothèque «Le Phoenix» à Meylan, commune iséroise située à l'est de Grenoble.

Ce soir-là, le jeune homme avait été tué d'un coup de couteau en tentant de s'interposer pour défendre un ami.

Trois individus, âgés de 19 à 20 ans, avaient été mis en examen trois jours plus tard pour «homicide volontaire, tentative d'homicide volontaire et violences avec armes commises en réunion».

Deux d'entre-eux étaient écroués dans l'attente de leur procès et le troisième placé sous contrôle judiciaire. L'appel du parquet concernait précisément l'un des deux individus en prison.

La mort d'Adrien Perez avait provoqué une grande émotion dans l'agglomération grenobloise. Une marche blanche à sa mémoire avait rassemblé presque un millier de personnes.

L'annonce de la probable libération de l'un des suspects avait également provoqué une grande émotion et indignation.

Une mère et une famille inconsolables

Cette annonce s'est inscrite dans un contexte ultra-sensible marqué par des faits-divers tout aussi tragiques qui ont profondément heurté l'opinion publique, telle la mort d'Axelle Dorier, traînée par une voiture sur 800 m à Lyon, ou le meurtre de Philippe Monguillot, ce chauffeur de bus de Bayonne tué roué de coups pour avoir demandé à des passagers de mettre un masque.

Patricia Perez, la mère d'Adrien, a particulièrement déploré la gestion par la justice du dossier de son fils.

«Le juge des libertés a-t-il vraiment lu le dossier ? Nous, nous connaissons le dossier de notre fils de A à Z. Et, c'est clair, il y a une vidéo qui est claire. On a ôté la vie, à notre fils pour rien, d'un coup de couteau en plein cœur. Il avait la vie devant lui, il avait un travail, des amis qui l'aimaient. Nous, ses parents, on survit, on n'a plus goût à rien», s'est-elle indignée auprès des médias.

La date du procès devant les Assises de Grenoble des meurtriers présumés d'Adrien Perez n'a quant à elle pas encore été fixée, mais devrait avoir lieu en 2021.

Retrouvez toute l'actualité nationale ICI

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités