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Notre-Dame de Paris : les grandes étapes de la reconstruction à venir

Le démontage de l'échafaudage qui entoure Notre-Dame est encore en cours, il sera achevé au plus tard à la fin du mois de septembre.[Ludovic MARIN / AFP]

Epargné par les flammes lors de l'incendie, le grand orgue symphonique de Notre-Dame de Paris va néanmoins faire l'objet d'une restauration qui commence aujourd'hui, lundi 3 août. Une opération délicate intégrée à un chantier plus large qui doit aboutir à la restauration totale de la cathédrale, en 2024.

Un projet d'envergure dont la ligne de conduite est désormais claire : Emmanuel Macron a opté pour une reconstruction à l'identique. Une consigne qui sera appliquée pour toutes les étapes des travaux.

Le grand orgue symphonique

Plutôt en bon état, le grand orgue de Notre-Dame de Paris a été très peu touché par l'eau lors de l'intervention des pompiers. Néanmoins, il a été recouvert de poussières de plomb et certaines parties ont souffert des variations thermiques connues depuis l'incendie, notamment lors de la canicule de juillet 2019.

Il doit donc être nettoyé puis restauré. L'opération commence aujourd'hui, avec la dépose de la console des claviers et se poursuivra par le démontage de l'ensemble des 8.000 tuyaux, jusqu'à la fin de l'année.

Les éléments ainsi démontés seront stockés dans quatre conteneurs étanches, puis un appel d'offres sera publié pour la prise en charge du nettoyage, de la restauration et du remontage de l'instrument.

Dans un communiqué, le général d'armée Jean-Louis Georgelin, chargé de la restauration de la cathédrale, a indiqué que «six mois seront nécessaires à son accord et à son harmonisation».

La flèche

Sa chute a été parmi les moments les plus marquants de la soirée du 15 avril 2019. Symbole de Notre-Dame, sa reconstruction a fait l'objet de vifs débats jusqu'à ce que le président Macron tranche.

Comme le reste de la cathédrale, la flèche retrouvera la forme qu'on lui connaissait avant l'incendie.

Erigée par l'architecte Viollet-le-Duc au XIXe siècle elle culminait à 96 mètres et était composée d'un manteau de plomb de 250 tonnes. Des statues représentant les douze apôtres encadraient sa base et un coq en cuivre d'environ 30 kg était installé à son sommet.

La charpente

Le béton, comme celle de la cathédrale de Reims, ou le métal, à l'exemple du Parlement de Bretagne, avaient été envisagés pour reconstruire la charpente de Notre-Dame.

Mais finalement elle restera «la forêt», telle qu'on la surnommait, faite de chêne. Un choix qui a fait débat au sein de la commission du patrimoine et d'architecture (CNPA), certains membres craignant qu'il ne soit pas judicieux d'opter à nouveau pour le bois après un tel incendie.

Les défenseurs du chêne ont finalement obtenu gain de cause, arguant entre autres qu'une telle option permettrait de reconstruire plus vite et de tenir le délai de 2024.

A la tête de cette commission, le sénateur Jean-Pierre Leleux a précisé à l'AFP que le résultat ne sera pas entièrement «à l'identique», notamment pour «imaginer quelques changements avec des dispositifs incendie plus fiables».

La couverture

Reconstruire la toiture de Notre-Dame pour retrouver celle d'avant l'incendie implique d'utiliser le plomb. L'ancienne couverture était constituée de 1.326 tables de 5 mm d’épaisseur pesant au total plus de 200 tonnes.

Une éventualité qui ne fait pas l'unanimité. L'Association des familles victimes du saturnisme (une maladie liée à l'exposition au plomb, ndlr) a d'ailleurs exprimé sa «très vive inquiétude» à ce sujet.

Dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron, ses membres ont demandé à ce que l'on renonce à rebâtir la toiture à l'identique «pour des raisons de santé publique».

Le calendrier

Ces différentes étapes de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris ne pourront avoir lieu que lorsque le démontage de l'échafaudage sera terminé.

Entourant le bâtiment, cette structure métallique a été déformée et soudée par la chaleur de l'incendie, rendant son retrait délicat. L'opération devrait être achevée d'ici la fin du mois de septembre.

Une étude de diagnostic doit être effectuée pour définir le programme précis des travaux. Le général Georgelin a précisé que la cathédrale serait «rendue au culte» en 2024 mais que tout ne serait peut-être pas totalement terminé à ce moment-là, notamment la flèche.

Retrouvez toute l'actualité liée à l'incendie de Notre-Dame ICI

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