Depuis des mois, ils désespèrent de revoir leur compagnon ou leur compagne, dont ils sont séparés par la fermeture des frontières. Le secrétaire d'Etat au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne annonce le déploiement d'une procédure dérogatoire pour permettre aux couples binationaux de se retrouver.
«Ce virus n'aime pas l'amour, nous si !» lance avec humour le secrétaire d'Etat, qui annonce dans le Journal du Dimanche de ce 9 août, la mise en place de «laissez-passer» pour les couples binationaux.
La France met en place un dispositif spécifique pour les partenaires de vie séparés par la fermeture des frontières. Dès cette semaine, une demande de laissez-passer peut être déposée auprès du consulat le plus proche. Ce virus n’aime pas l’amour, nous si ! #LoveIsNotTourism https://t.co/MMIvzseBXa
— Jean-Baptiste Lemoyne (@JBLemoyne) August 8, 2020
UNE MOBILISATION INTERNATIONALE
Ni pacsées, ni mariées, 2000 personnes seraient concernées par ces séparations forcées, entre la France et un pays étranger. En couple avec un(e) partenaire au Canada, aux Etats-Unis ou encore en Amérique Latine, de nombreux Français(e)s tentent de mobiliser les pouvoirs européens pour être de nouveau autorisés à voyager. A travers le monde, la communauté de couples binationaux s'est rassemblée autour du hashtag #LoveisNoTourism (L'amour, ça n'est pas du tourisme).
#LoveIsNotTourism
RT and tag your governments. pic.twitter.com/iYLLt3c32w— LOVE IS NOT TOURISM (@LovesNotTourism) August 8, 2020
Une petite manifestation de ressortissants français réunis dans le collectif s'est déroulée devant le ministère des Affaires Etrangères, le 25 juillet dernier, à Paris.
HOW IT’S DONE IN THE CITY OF LOVE
The French #LoveIsNotTourism movement sending a strong message to the govt! @JY_LeDrian @HConwayMouret .
Shouldn’t Paris be the #1 place to welcome loved ones? pic.twitter.com/bT0sn4txnK— LOVE IS NOT TOURISM (@LovesNotTourism) July 25, 2020
DES LAISSEZ-PASSEr SUR DEROGATION
«Après avoir dialogué avec le collectif Love is not Tourism, nous allons ouvrir une procédure dérogatoire», annonce ce dimanche Jean-Baptiste Lemoyne. «Les conjoints devront se présenter au consulat avec des documents attestant des activités communes» explique-t-il. Il faudra également fournir des pièces d'identité, une «preuve de résidence en France pour le conjoint Français» et un «titre de transport aller-retour» détaille-t-il.
Les couples binationaux devront transmettre des pièces qui prouvent le caractère durable du lien, tels qu'un contrat de bail, des factures, un compte en banque en commun... Une fois l'étude de ces documents réalisée, la Commission interministérielle de crise «délivrera des laissez-passer lorsque c'est nécessaire».