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Une illustration publiée dans Valeurs Actuelles imaginant la députée Danièle Obono en esclave fait scandale

La classe politique de tous bords dénonce un imaginaire raciste.[Thomas SAMSON / AFP]

Dans son numéro du 27 août, l'hebdomadaire conservateur Valeurs Actuelles affiche à sa une la députée de la France Insoumise Danièle Obono avec un bandeau «Danièle Obono au temps de l'esclavage».

Dans le cadre de sa série estivale, le magazine imagine des personnalités «empruntant les couloirs du temps». Après Didier Raoult durant la première Guerre mondiale et Nicolas Hulot au Moyen-Age, Danièle Obono est cette fois-ci présentée comme «Obono l'Africaine», dans une bande dessinée.

Dessinée sous les traits d'une esclave, une grosse chaîne autour du cou, la parlementaire s'est insurgée sur Twitter ce vendredi. «On peut encore écrire de la merde raciste dans un torchon illustré par les images d'une députée française noire africaine repeinte en esclave» dénonce-t-elle.

Emmanuel Macron s'est emparé de l'affaire. Le président a appelé la députée en fin de matinée pour lui faire part de sa condamnation claire de toute forme de racisme, a indiqué l'Élysée à l'AFP. 

Le président du groupe parlementaire de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, s'alarme d'un «harcèlement nauséabond».

Le président de l'Assemblée Nationale Richard Ferrand (LREM) attaque «une ignoble représentation d'un parlementaire» et adresse «tout son soutien et celui de l'Assemblée nationale face à ces abjections».

Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, apporte également son soutien «au nom des principes et des valeurs de la République française».

Le premier ministre Jean Castex appelle «à une condamnation sans ambiguité».

Le trésorier du Rassemblement National Wallerand de Saint-Just dénonce un «mauvais goût absolu».

VALEURS ACTUELLES REPOND A LA POLEMIQUE

Face aux critiques, Valeurs Actuelles a répondu dans un communiqué sur Twitter, ce samedi après-midi. Le magazine se défend en indiquant que «son texte n'a rien de raciste». «Il est commode pour nos adversaires de nous imputer cette accusation, que rien n'étaie dans le contenu».

Le magazine poursuit toutefois en évoquant la diffusion des dessins de Danièle Obono sur les réseaux sociaux. «Nous avons suffisamment de clairvoyance pour comprendre que la principale intéressée ait pu se sentir blessée personnellement par cette fiction. Nous le regrettons et nous lui présentons des excuses», écrivent-ils.

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