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Alain Couanon, otage de l’Hyper Cacher en 2015 : «ce procès n'est pas aussi fort que si Coulibaly avait été là»

Du procès qui s'ouvre ce mercredi, sur les attentats de Paris en janvier 2015, il n'attend pas grand-chose. Alain Couanon, otage d'Amédy Coulibaly dans l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes espère juste que justice soit faite.

Il se souviendra toujours de ce 9 janvier 2015. Mais il n'attend «pas de choses extraordinaires étant donné que ce ne sont les principaux coupables qui vont passer». Alain Couanon, 73 ans, n'a pas totalement tourné la page, comme il l'a confié à CNEWS. Il est toujours marqué par cet événement car «ce n’est pas le genre de choses qui passe comme de l’eau sur les plumes d’un canard». 

Qu’attendez-vous du procès ?

Alain Couanon : Que justice se fasse. Je n’attends pas de choses extraordinaires étant donné que ce ne sont les principaux coupables qui vont passer. Mais ce sont des complices alors que la justice se fasse. S’ils sont coupables, qu’ils soient punis.

Les auteurs directs sont morts. Appréhendez-vous le procès de manière différente ?

Oui, ce sont des gens que je n’ai jamais vus, qui n’étaient pas dans le magasin et qui n’y sont probablement jamais allés. Évidemment, sur le plan émotionnel, ça ne peut pas être aussi fort que si Coulibaly avait été là.

Êtes-vous toujours marqué par cette prise d'otages ?

Oui, évidemment. Ce n’est pas le genre de choses qui passe comme de l’eau sur les plumes d’un canard. Je n’y pense pas chaque jour, grâce au ciel. De temps en temps ça revient. Mais la page est tournée. Coulibaly a été tué. Maintenant ce sont des suites judiciaires nécessaires et utiles. Je ne suis pas traumatisé, juste marqué. C’est un souvenir mais ce n’est pas un choc insupportable.

Quelle image vous a-t-elle le plus marqué ?

Je suis assis dans le magasin après être monté de la cave et j’ai vu en face de moi un malheureux qui agonisait. Coulibaly s’est approché et nous a dit, à moi et à la dame qui était plus proche : «Est-ce que vous voulez que je l’achève ?» Il n’était pas mort encore, il était agonisant (Silence). Evidemment, on a dit non et il est reparti. Il a dit ça comme on se parle, tout à fait normalement... C’est ce qu’il y a de pire.

Comprenez-vous l’engouement autour de ce procès ?

Oui. C’est quand même surtout Charlie Hebdo j’imagine mais aussi l’Hyper Cacher dans la foulée. Ce sont des choses qui ont quand même beaucoup marqué notre pays. Et assez nouveau... enfin, les attentats antisémites c’est vieux comme le monde.

Vous vous interrogez encore sur le pourquoi ?

Je ne me pose pas de question. C’est un attentat antisémite comme l’attentat de la rue Copernic ou pire encore l’école juive qui avait été attaquée. C’est dans la lignée D’Auschwitz et de beaucoup d’autres saloperies. Ça ne suppose pas des questions, ça suppose qu’on pleure et qu’on est malheureux.

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