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Avec ou sans Emmanuel Macron ? La droite se déchire déjà au sujet de la présidentielle 2022

La proposition de Christian Estrosi de conclure un accord avec Emmanuel Macron pour 2022 a mis le feu aux poudres. La proposition de Christian Estrosi de conclure un accord avec Emmanuel Macron pour 2022 a mis le feu aux poudres. [VALERY HACHE / AFP]

L'élection présidentielle 2022 a beau avoir lieu dans plus d'un an et demi, elle est déjà dans toutes les têtes. Notamment chez Les Républicains (LR), où le projet d'alliance avec Emmanuel Macron proposé lundi par Christian Estrosi crée des remous au sein du parti.

«Pour ne pas gâcher tous les talents de la droite, passons un accord avec Emmanuel Macron pour qu'il soit notre candidat commun à la présidentielle et que ceux-ci puissent participer au redressement de notre pays», a appelé le maire de Nice dans un entretien au Figaro, précisant qu'une telle alliance se ferait sous conditions.

Ce véritable pavé dans la mare, lancé alors que plusieurs cadres de LR avancent leurs billes en vue de 2022 (Xavier Bertrand, Bruno Retailleau, Valérie Pécresse, François Baroin...), n'a pas plu à Aurélien Pradié, secrétaire général de la formation de droite. «La position de Christian Estrosi me désespère de cette époque politique», a lâché le député du Lot sur Franceinfo. «Mon devoir éthique, mon devoir de valeur politique, c'est de m'opposer à un homme dont le projet politique n'est pas le mien et de ne pas m'y soumettre avec une lâcheté et un opportunisme que je trouve assez misérables», a-t-il fustigé.

Même réaction indignée du côté de la députée européenne Nadine Morano. «Avec Hollande, voilà déjà 8 ans que Macron enfonce la France dans la décadence... Alors jamais !», a réagi l'ancienne sarkozyste sur Twitter.

D'autres élus LR ont eux aussi fait part de leur opposition à un accord LR-LREM en vue de la prochaine présidentielle, mais de façon plus mesurée, à l'image du sénateur des Hauts-de-Seine Roger Karoutchi («Et sur la sécurité, l’immigration, l’autorité de l’Etat, quoi de commun ?»), de l'eurodéputée Agnès Evren («la France a besoin de nos valeurs et de nos convictions») ou du maire du Touquet (Pas-de-Calais) Daniel Fasquelle («Macron n’est pas le candidat naturel de la droite. Nous avons nos talents»).

A l'inverse, l'ancienne ministre de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy Roselyne Bachelot (ex-LR), désormais en charge de la Culture dans le gouvernement de Jean Castex, a appelé à «saisir» la main tendue de Christian Estrosi. «Il faut vraiment combattre ensemble parce que le pays est dans de grandes difficultés», a-t-elle jugé.

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