La maire de Paris voit-elle son heure venir ? Ce n'est pas impossible. Questionnée sur un potentiel avenir en tant que candidate de la gauche à la prochaine élection présidentielle, Anne Hidalgo ne dit pas non.
«Il ne faut pas brûler les étapes. Définissons d'abord le projet que les sociaux-démocrates et les écologistes doivent bâtir», explique-t-elle au Point dans une interview publiée le 17 septembre. Un changement par rapport à sa promesse formulée en juin au Figaro : «je ne serai pas candidate à la présidentielle de 2022».
Entre-temps, elle a été réélue maire de Paris avec une marge de manoeuvre importante au Conseil de la ville. Mais surtout, il semblerait que les électeurs du PS et d'Europe Ecologie-Les Verts ne soient pas insensibles à son profil. Un sondage Ipsos réalisé pour Le Point début septembre expliquait d'ailleurs qu'elle était soutenue aussi bien par les sympathisants écologistes que par ceux de la France Insoumise. De quoi envisager un rassemblement ?
Autre sondage qui aurait pu trotter dans la tête d'Anne Hidalgo : sa faculté à représenter l'autorité de l'Etat. Ainsi, dans un sondage Ifop pour CNEWS, elle apparaît comme la première personnalité de gauche à être associée à cette notion, devant Christiane Taubira.
Sans annoncer clairement une ambition présidentielle, Anne Hidalgo pourrait donc mûrir sa réflexion au vu de ces différentes tendances. Malgré les mauvais résultats récents du Parti socialiste aux différentes élections, sa dynamique personnelle pourrait la pousser à représenter son parti pour 2022. D'autant plus si elle est encouragée par d'autres personnalités importantes. Réponse dans quelques mois ?