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Coronavirus : les restrictions à Paris sont-elles vraiment fixées ?

[© ALAIN JOCARD / AFP]

Face à la reprise du coronavirus, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé de nouvelles restrictions, qui s'appliqueront bientôt à Paris et aux départements de petite couronne, placés en «zone d'alerte renforcée». Mais une marge de manœuvre demeure jusqu'à l'entrée en vigueur de ces mesures.

Les principaux doutes concernent surtout la fermeture des bars dès de 22h, censée s'appliquer à partir de lundi 28 septembre, après validation du préfet de police de Paris. Anne Hidalgo était opposée à cette décision depuis plusieurs semaines, et a dénoncé ce jeudi une «mesure restrictive prise sans aucune concertation» par le gouvernement.

Des discussions avec le préfet de police (qui représente le gouvernement) ont donc été engagées, indique une source de la mairie de Paris à CNews, dans l'espoir de le faire revenir sur certaines restrictions «ayant un impact économique». Les négociations pourraient durer tout le week-end. Le sort des restaurants sera notamment abordé, pour déterminer s'ils seront aussi concernés par ces fermetures anticipées, au même titre que les bars.

Cette mesure fait courir «un risque économique immense», a regretté Emmanuel Grégoire, le premier adjoint de la maire. Plus largement, le bras droit d'Anne Hidalgo a précisé que Paris plaidera pour «une proportionnalité sur un certain nombre de mesures relatives au sport, la vie sociale et la culture».

Pour rappel, deux bras de fer similaires ont déjà eu lieu ces derniers mois, à propos de la fermeture des parcs et jardins dans la capitale, puis sur le port du masque obligatoire pour les cyclistes. Dans le premier cas, la mairie n'avait pas eu gain de cause, puisque les espaces verts n'avaient rouvert que le 30 mai, deux semaines après le déconfinement. En revanche, pour le second, le préfet de police avait très vite lâché du lest, autorisant les cyclistes à pédaler à visage découvert.

Pour une fois d'accord avec sa rivale socialiste, la présidente de région (Libres!, ex-LR) Valérie Pécresse a demandé ce jeudi au gouvernement une concertation «beaucoup plus intense» avec les collectivités locales. «Nous n’avons pas été associés à la décision la plus douloureuse pour notre tissue économique : la fermeture des bars dès 22h», a-t-elle déploré.

Mais il est difficile d'imaginer le gouvernement faire machine arrière et alléger les mesures pour Paris, au moment où les dispositions plus sévères visant Marseille suscitent des vives réactions de colère.

Les rassemblements limités

Concernant les autres restrictions annoncées par Olivier Véran, leur application dans la métropole parisienne fait peu de doute. Les rassemblements dans l'espace public devraient être interdits au-delà de 10 personnes. Quant aux mariages, fêtes, tombolas, événements associatifs, anniversaires ou communions, les jauges seraient fixées à 30 personnes maximum. Enfin, les fêtes locales ou étudiantes devraient être purement et simplement interdites. Concernant les grands rassemblements, la jauge sera abaissée de 5.000 à 1.000 personnes autorisée.

Le taux d'incidence du coronavirus est en forte augmentation ces derniers jours à Paris. Il dépasse en effet désormais 200 cas pour 100.000 habitants, selon le ministère de la Santé. A Marseille, ce chiffre se situe au-dessus de 250.

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