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Rémi Cardon : Tout savoir sur le plus jeune sénateur de la Ve République

Agé de 26 ans, Rémi Cardon (PS) possède déjà une solide expérience politique. [Capture Facebook].

Il est âgé de très exactement 26 ans et quatre mois, soit deux ans de plus que l'âge minimum requis pour se présenter aux élections sénatoriales. Elu dimanche 27 septembre, le socialiste Rémi Cardon devient le benjamin de la chambre haute et, à ce jour, le plus jeune sénateur de toute la Ve République.

Dans un parti qualifié parfois de vieillissant, il fait figure d'exception.

Reste que malgré son jeune âge, Rémi Cardon traîne déjà derrière lui un solide parcours politique et militant, qui ne manque plus désormais qu'à s'aguerrir aux arcanes du pouvoir dans les salons feutrés du palais du Luxembourg.

Né le 3 mai 1994, le sénateur a adhéré au Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) à seulement 15 ans, comme il le confiait, en mars 2018, à l'occasion d'une interview donnée au Courrier picard. Un goût pour la politique qui avait éclos dès l'enfance au contact de son père, Didier Cardon, élu d'opposition à la mairie d'Amiens.

Jusqu'alors premier secrétaire fédéral du PS dans la Somme, siégeant par ailleurs au Conseil national du parti, Rémi Cardon a mené avec succès une liste d'union de la gauche, qui, lors du scrutin de dimanche, a totalisé 21,73 % des voix, permettant au jeune socialiste de se faire élire au Sénat au nom de son département d'origine. 

Avant lui, le plus jeune sénateur avait été David Rachline (RN), élu à 26 ans et dix mois en 2014.

Titulaire d'un master 2 d'économie du Net obtenu à l'université de Picardie, passé par ailleurs chez Google en tant que coach de formation au marketing digital, Rémi Cardon est dans le civil chef de projet auprès des collectivités territoriales, comme il l'indique sur son profil Twitter. 

Issu de l'aile gauche du parti

Un CV aux allures de «start-up nation», qui ne l'empêche pourtant pas de se revendiquer clairement de l'aile gauche du parti, ses références allant autant de Martine Aubry qu'à François Hollande en passant par Arnaud Montebourg, comme il le confiait toujours au Courrier picard en novembre 2018.

Plaidant à l'époque pour un rassemblement de la gauche dans la perspective des municipales à Amiens, il se place à présent, en vue de la présidentielle de 2022, dans la stratégie d'Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, consistant à rassembler les forces de gauche et les écologistes, à même d'opérer une mutation écologique du PS.

Reste qu'en attendant, au sein de la chambre haute, c'est la voix des territoires qu'il veut porter, à commencer bien sûr par celle de ses terres de la Somme. Dans ce département, traumatisé par des plans sociaux en série dont celui de l'usine Whirlpool d'Amiens, symbole de la désindustrialisation française, le jeune sénateur veut pourtant croire en un avenir meilleur, ce territoire, dit-il «ne manquant pas d'atouts pour faire mentir les pessimistes».

Après avoir remporté 30 sièges au Sénat, alors que 35 sénateurs socialistes sortants étaient concernés par le scrutin du 27 septembre, le Parti socialiste affiche un bilan tout à fait respectable et demeure le premier groupe d'opposition dans une chambre haute restée majoritairement à droite.

Cette élection, et celle de Rémi Cardon, «c'est la poursuite de la remontée du PS et une nouvelle validation de la nécessité de s'unir», s'est même réjoui Pierre Jouvet, secrétaire national du PS aux relations extérieures, cité par le Monde. 

Un certain optimisme qui se vérifiera vite à l'épreuve des faits, dans un monde qui, lui, marqué par le Covid, l'est beaucoup moins.

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