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Inondations : qu'est-ce que le plan Orsec ?

Un tracteur laissé à l'abandon dans les eaux à Roquebrune-sur-Argens (Var), le 24 novembre 2019. [© Valery HACHE / AFP]

Alerte maximale. Alors que deux personnes étaient portées disparues, ce vendredi 2 octobre au soir, dans la vallée de la Vésubie, dans l'arrière-pays niçois, à cause des fortes pluies et crues qui frappent la région, le plan ORSEC a été déclenché par le préfet des Alpes-Maritimes. A quoi sert-il ?

Ce plan est un système polyvalent de gestion de crise, qui organise, sous l'autorité du préfet, la mobilisation et la coordination des actions des services de secours sur le territoire national en cas de catastrophe naturelle, industrielle ou sanitaire.

La dénomination «ORSEC», initialement acronyme d'«organisation des secours», devenu en 2006 «organisation de la réponse de sécurité civile», remplace ainsi toutes les appelations du type «plan de secours, «plan d'urgence» ou «plan de secours spécialisé». Dans le vocabulaire des secouristes, il doit être complété par le nom de la fonction associée (Orsec-Nombreuses victimes, Orsec-hébergement...) ou du risque associé (Orsec-inondations, Orsec-accident ferroviaire...).

C'est le 5 février 1952 que les anciens plans Orsec sont créés sur instruction ministérielle. Un des premiers sera notamment déclenché en décembre 1959 après la rupture du barrage de Malpasset (Paca). Comme depuis ses débuts, le dispositif Orsec est réparti en cinq services : premiers secours et sauvetage (assurés par les pompiers et les associations de sécurité civile), soins médicaux et entraide (ARS et Samu), police et renseignements (forces de l'ordre), liaisons et transmissions, ainsi que transports et travaux.

médias, sirènes et porte-à-porte

Parmi les catastrophes qui ont déclenché le plan Orsec, on compte notamment la tempête de 1999, l'explosion de l'usine AZF en 2001, les incendies de forêt de 2003, l'épidémie de grippe A en 2009, les inondations de 2015 dans les Alpes-Maritimes (déjà), l'accident de car de Puisseguin en 2015, le crash de la Germanwings dans les Alpes du Sud en 2015, ou encore l'attentat de Nice en 2016.

Au-delà de la cellule de crise ouverte à la préfecture pour coordonner ce plan, plusieurs dispositifs peuvent être utilisés pour prévenir la population. Parmi eux, la diffusion de messages d'alerte par les médias et les réseaux sociaux, l'application SAIP (système d'alerte et d'information des populations), des automates d'appels pour adresser des SMS et des mails, ou encore du porte-à-porte effectué par des agents municipaux.

Le préfet peut aussi prendre des arrêtés interdisant certaines zones, par exemple en cas d'inondations, et réquisitionner des sociétés privées si besoin. 

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