Les restaurateurs parisiens craignaient de voir leurs établissements fermés, au passage de la capitale en alerte maximale. Ils échappent finalement à la fermeture, mais devront néanmoins respecter un protocole sanitaire renforcé, prévu pour les quinze prochains jours, et dont les détails seront révélés dans la journée. Il pourrait inclure la mise en place d'un carnet de rappel.
Ce dernier repose sur les coordonnées, nom, prénom, numéro de téléphone et, éventuellement, adresse, que chaque consommateur sera tenu de laisser à son entrée dans le restaurant.
Ce dispositif doit faciliter le traçage des cas contacts, en permettant de prévenir sans difficulté les personnes concernées si un client venu le même jour qu'elles a contracté le Covid-19.
Cette mesure, déjà utilisée en Allemagne, en Italie ou au Portugal, a été proposée par les restaurateurs français eux-mêmes, dans l'espoir de pouvoir rester ouverts. La mise en place d'un tel procédé se fera sans doute en collaboration avec les Agences régionales de santé (ARS) qui seront chargées de joindre les cas contacts, si besoin.
En réalité, certains professionnels avaient déjà essayé de mettre en place un tel dispositif, de manière indépendante. Mais le caractère jusqu'ici non-officiel de l'initiative altérait son efficacité. «Les restaurateurs n'ont pas un pouvoir de police, c'est compliqué de demander certaines choses aux gens, comme leurs coordonnées, ou de leur refuser l'accès parce qu'ils ont de la température», explique au Figaro Franck Delvau, président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) d'Ile-de-France.
Même intégré dans le protocole sanitaire officiel, le carnet de rappel ne permet pas de limiter la propagation du virus, mais seulement de le tracer. C'est pourquoi le ministère de la Santé insiste sur le respect des gestes barrières en toutes circonstances, qui reste la priorité.