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«Je vais devenir le nouveau Mohamed Merah» : les propos effrayants d'un élu de La Courneuve

L'élu d'opposition compte 21 mentions à son casier judiciaire.[Martin BUREAU / AFP]

Mohamed Bekhtaoui, élu d’opposition au conseil municipal de La Courneuve, était jugé mardi pour «apologie du terrorisme», après avoir menacé de devenir «le nouveau Mohamed Merah», en marge d’un déplacement d’Emmanuel Macron en avril dernier.

L’homme de 37 ans, élu UPR (Union populaire républicaine, parti souverainiste), souhaitait profiter de la venue du chef de l’Etat dans sa ville pour l’interpeller. Mais son souhait avait rapidement été contrecarré par les forces de l’ordre, qui l'ont repéré alors qu’il ne portait pas de masque (et n’avait pas non plus son attestation de déplacement, obligatoire à l’époque).

Mohamed Bekhtaoui était également bien connu des services de police, révèle Le Parisien. Il compte en effet 21 mentions à son casier judiciaire, pour des vols, des conduites sans permis et des outrages. Les agents l’avaient alors intercepté, pensant qu’il était là pour chahuter Emmanuel Macron. Lui expliquait qu’il souhaitait simplement parler au chef de l'Etat.

«Je vais faire un carnage»

Placé en garde à vue, car il s’agissait de la troisième fois qu’il était interpellé sans attestation de déplacement, il explique avoir «vrillé» : «je vais devenir le nouveau Mohamed Merah (terroriste qui a tué sept personnes dont trois enfants en 2012,ndlr). J’ai eu de la chance de le côtoyer, il m’a ouvert les yeux. Je vais faire un carnage», avait-il lancé à un brigadier-chef, qui rapporte les propos. Il criera aussi plusieurs fois «allah akbar», tout en dénonçant l’injustice dont il s’estimait victime.

Durant la nuit, il s'est également mis à hurler et à frapper la porte de sa cellule, avant d’uriner par terre et d’essayer d’arracher la caméra de surveillance.

Alors que le substitut du procureur avait réclamé six mois de prison aménageables pour ces faits, la justice l’a finalement relaxé d’apologie du terrorisme, car il ne se trouvait pas dans un lieu public lors de ses menaces. Il a seulement écopé de 140 heures de travail d’intérêt général pour outrages. Sans que la question de son inéligibilité ne soit abordée…

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