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Coronavirus : ouverture d'une enquête après la tenue d'un spectacle de Dieudonné en Meurthe-et-Moselle

Une enquête de gendarmerie a été diligentée après un spectacle en Meurthe-et-Moselle de l'humoriste controversé Dieudonné, qui a rassemblé plusieurs centaines de personnes dont beaucoup n'étaient pas masquées, a-t-on appris dimanche sources concordantes.

Le spectacle s'est tenu vendredi soir dans l’ancienne scierie de la commune de Favières, a indiqué à l'AFP Valérie Hoffmann, la maire de ce village d'environ 600 habitants, situé dans le sud du département.

Précisant avoir été alertée par ses adjoints, chez qui ceux qui désiraient savoir où était organisé le spectacle s'étaient rendus, elle a constaté qu'il y avait dans la scierie «environ 300 à 400 personnes», dont à peine «la moitié était masquée». «Les gendarmes sont venus en nombre et ils ont fait des contrôles», a-t-elle ajouté.

«Une enquête de gendarmerie va être ouverte», a-t-on par ailleurs indiqué auprès de la préfecture de Meurthe-et-Moselle.

«Le rassemblement était hors cadre. Le lieu d'accueil n'est pas une salle de spectacle et ne permet pas d'assurer le protocole sanitaire. Nous allons étudier quelles sont les voies légales pour verbaliser», a précisé Marie Cornet, directrice de cabinet du préfet de Meurthe-et-Moselle au quotidien régional Le Républicain Lorrain.

Selon le journal, les gendarmes ont déployé un dispositif de régulation des flux et de contrôles d'alcoolémie à l'issue du spectacle.

Par ailleurs, dans une vidéo d'un spectacle postée dimanche matin sur son compte Twitter, Dieudonné invite les porteurs «du virus asiatique» présents dans la salle à se rendre «au commissariat afin de contaminer les fonctionnaires de police».

Selon les DNA, ce spectacle, baptisé «Finissons-en!», a eu lieu samedi soir dans un hangar de Geispolsheim (Bas-Rhin), près de Strasbourg.

Une quinzaine de gendarmes ont procédé à des contrôles d'identité à la fin de ce spectacle, selon les DNA.

Habitué des tribunaux, Dieudonné a été condamné à plusieurs reprises par la justice pour ses propos haineux.

Sa dernière condamnation remonte au 10 septembre : il avait écopé de 10.000 euros d'amende pour des propos racistes tenus en juin 2017 lors de son spectacle le «bal des quenelles». Il a également l'habitude de se produire dans des lieux clandestins dont l'adresse n'est communiquée qu'au dernier moment aux spectateurs qui ont acheté leur billet.

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