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Couvre-feu, déplacements, règle des 6 : ce qu’il faut retenir de l’interview d’Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a pris la parole ce mercredi soir, en pleine recrudescence de l’épidémie de coronavirus en France. Voici ce qu’il faut retenir des annonces du chef de l’Etat.

La situation est préoccupante, sans pour autant devoir pousser le pays dans la panique, a d’emblée indiqué le président de la République. «Nous sommes dans ce que nous avons appelé la seconde vague», a-t-il indiqué, précisant que 32% des services de réanimation sont actuellement occupés par des personnes atteintes du Covid-19.

Couvre-feu à 21h

Pour faire diminuer le nombre de cas, un couvre-feu s’appliquera à la région Ile-de-France, ainsi que pour les métropoles de Grenoble, Rouen, Lille, Lyon, Aix-Marseille, Saint-Etienne, Montpellier et Toulouse. Il est acté quatre semaines dans un premier temps, mais «nous irons devant le Parlement pour le prolonger jusqu'au 1er décembre», a indiqué le président. «Six semaines, c'est le temps qui nous paraît utile».

Il s’appliquera de 21h à 6h le lendemain, à partir de samedi 17 octobre, pour une durée de quatre semaines. «Notre objectif doit être de réduire les contacts privés, qui sont les plus dangereux», a justifié Emmanuel Macron.

Dans les faits, tous les établissements (bars, restaurants, cinémas, commerces...) devront fermer à 21h. Les gens devront, au pire, être sur le chemin de leur domicile à ce moment-là. Au-delà de 21h, il faudra justifier, par une attestation sa présence hors de chez soi. Les transports ne seront d’ailleurs pas arrêtés, pour les personnes qui travaillent durant les horaires du couvre-feu.

Une amende de 135 euros sera adressée aux personnes ne respectant pas les consignes (1.500 euros en cas de récidive).

Pas de restriction de déplacement entre les régions

Aucun déplacement ne sera interdit entre les différentes régions, a précisé Emmanuel Macron. «Il ne s’agit de ne pas d’infantiliser mais de responsabiliser», a-t-il expliqué. Il a cependant demandé de prendre des précautions de «bon sens».

«On n’empêchera pas de partir en vacances, mais il faut respecter les règles» : un mètre de distance entre les personnes, mettre son masque même avec ses proches, aérer régulièrement les pièces.

La «règle des 6»

Il s’agira également de respecter «la règle des 6». Le président a expliqué qu’il ne fallait pas, dans la mesure du possible (le cas des familles nombreuses), être plus de six à table et de se regrouper plus nombreux. «Je ne culpabiliserai personne», a-t-il affirmé, ciblant particulièrement les jeunes, à qui il ne «veut pas donner des leçons», mais a demandé «d’essayer d’avoir cette règle pour se protéger les uns les autres».

Interrogé sur une possible obligation d’appliquer le télétravail, Emmanuel Macron a expliqué ne pas vouloir faire de règle nationale, pour ne pas isoler certaines personnes. Gardant son argumentaire autour du «bon sens», il a dit : «on a besoin que les entreprises soient ouvertes, que les professeurs soient en classe», tout en reconnaissant que pour les boulots ne nécessitant pas d’être ouverts au public, il faudra «inciter les gens à faire deux à trois jours de télétravail».

«Il faut réussir à réduire nos contacts inutiles, en continuant à avoir une vie sociale», a-til résumé.

Une nouvelle application

Reconnaissant que l’application StopCovid est un échec, le président a annoncé le lancement d’un autre modèle, Tous Anti-Covid, où seront regroupés des informations sur la circulation du virus, les endroits où se faire tester et les informations particulières à connaître localement.

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