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Les Parisiens peuvent désormais donner leur avis sur la limitation à 30 km/h

[STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Une consultation est ouverte ce mardi 27 octobre sur Internet à propos de l'abaissement de la vitesse à 30 km/h dans toute la ville de Paris, hors grands axes et périphérique. L'entrée en vigueur de cette promesse de campagne d'Anne Hidalgo est pour le moment envisagée «courant 2021».

Les habitants de la capitale peuvent désormais s'exprimer sur le sujet pendant un mois, en déposant une observation sur la plate-forme dédiée. Cette participation du public «porte sur la mesure et ses impacts, notamment au regard de la sécurité des usagers de l'espace public parisien», selon le site de l'enquête publique.

Mais attention, cette procédure «tout à fait habituelle», prévue légalement dans le cadre d'une modification du règlement de la voierie de la ville, comme le souligne la municipalité, n'est que consultative. C'est-à-dire que ses conclusions n'obligeront en rien Anne Hidalgo. A l'heure actuelle, l'objectif est une entrée en vigueur de cette mesure «dans le courant 2021», a-t-on indiqué à CNews du côté de l'hôtel de ville jeudi 15 octobre. Toutefois, «la décision finale sera prise en fonction des résultats de cette consultation».

Des critiques sur le fond et la forme

Une démarche critiquée à double titre par l'opposition de droite. Aurélien Véron, l'un des porte-paroles du groupe Changer Paris de Rachida Dati (LR), estime que sur la forme, cette décision «ignore encore une fois les rouages démocratiques. Les élus seront mis devant le fait accompli. Cette procédure, obscure et uniquement consultative, sera lancée entre deux conseils de Paris».

Mais l'élu de l'arrondissement Paris Centre a aussi des reproches sur le fond : «Il y a très peu de radars à Paris aujourd'hui. Et s'il n'y pas de contrôles, la situation restera tout aussi dangereuse. On a surtout l'impression qu'il s'agit d'un message pour aboutir à terme à zéro voiture, plutôt qu'une volonté de protection», regrette Aurélien Véron.

En juin dernier, lorsqu'elle s'est engagée à appliquer cette réduction de la vitesse, demandée par ses alliés écologistes, Anne Hidalgo a mis en avant deux bénéfices potentiels : la baisse du nombre d'accidents ainsi que de la pollution sonore. «Nous limiterons la vitesse dans Paris à 30km/h car c'est surtout la nuit que cette vitesse est dépassée et qu'elle cause le plus de nuisances sonores, avec des conséquences pour la santé du fait des insomnies qu'elle provoque», avait pointé celle qui était alors candidate aux municipales dans un manifeste publié par le think tank Terra Nova.

A l'heure actuelle, cette limitation est déjà appliquée dans environ 60 % des rues de la capitale, surtout dans l'est :

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Outre la consultation sur Internet, les Parisiens ont deux autres possibilités pour donner leur avis : par mail (à l'adresse [email protected]) ou par courrier (à l'adresse postale «PUBLILEGAL Concertation zone 30, 3 rue de l'Hôtel de Ville, 95300 Pontoise»).

«A l'issue de l'enquête, un rapport comportant la synthèse des observations et avis du public ainsi qu'une analyse des propositions seront disponibles pendant une durée minimale de trois mois» sur le site web de la consultation, est-il précisé sur la page internet de l'enquête publique.

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