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Coronavirus : 130.000 morts auraient pu être évitées, selon une étude

Le président Donald Trump est accusé d'avoir du «sang sur les mains»[FREDERICK FLORIN / AFP]

Un constat accablant. Alors que le Covid-19 a déjà tué 223.023 personnes aux Etats-Unis, une équipe de chercheurs de l'Université Colombia a publié un rapport ce 22 octobre dans lequel elle estime que des milliers de morts auraient pu être évitées.

«La gestion sanitaire a été un raté monumental, qui a eu des conséquences mortelles. L'administration Trump a détourné les yeux de la réalité», estime le docteur Irwin Redlener, directeur de l'étude et fondateur du Centre national de préparation des catastrophes (NCDP).

la strategie americaine epinglee

Les chercheurs ont comparé la stratégie américaine avec celles d'autres pays développés tels que la Corée du Sud, le Japon, l'Australie, le Canada et l'Allemagne, et ont établi qu'elle se situait très en deçà sur le plan de l'efficacité. Les Etats-Unis ont enregistré un taux de décès 50 fois plus important que le Japon et deux fois plus fort que leur voisin canadien. «En échouant à mettre en place les mêmes stratégies sanitaires déployées dans ce pays, nos analyses démontrent que le pays aurait enregistré au moins 130.000 morts qui auraient pu être évitées», déclarent-ils.

Selon leurs analyses, si le gouvernement américain avait suivi le même type de protocole que le Canada, le pays aurait pu compter 85.192 morts. En suivant la stratégie allemande, le chiffre aurait pu même tomber à 38.457 décès, soit 179.260 morts de moins.

du «SANG SUR LES MAINS» DE DONALD TRUMP

Face à la pandémie qui continue de sévir dans le pays, Irwin Redlener regrette «le leadership très malavisé» de Donald Trump, qui a choisi de pourfendre les défenseurs du port du masque et de la distanciation sociale. «Le président lui-même est devenu un super-contaminateur. Il a du sang sur les mains», accuse le chercheur.

Face aux difficultés de l'accès aux tests de dépistage, le nombre de contaminations pourrait être actuellement sous-évalué, laissant planer la menace d'une aggravation de la situation sanitaire. Selon Michael Osterholm, directeur du Centre de recherche sur les maladies infectueuses, «Les Etats-Unis pourraient connaître leur période la plus sombre d'ici 6 à 12 semaines».

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