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Angers refuse de céder sa mosquée au Maroc

Le conseil municipal d'Angers s'est opposé à la cession au Maroc d'une mosquée en construction, comme le souhaitait l'Association des musulmans d'Angers (AMA).

Propriétaire du terrain, l’AMA souhaitait ainsi pouvoir financer la fin des travaux. Elle avait voté fin septembre sa cession à titre gracieux au ministère des Habous et des Affaires islamiques du royaume du Maroc.

Dans une délibération, le conseil municipal s'est prononcé lundi soir contre cette cession, au motif que le contrat de vente du terrain s'oppose à une revente des biens par l'acquéreur avant la fin des travaux, sauf autorisation expresse de l'aménageur.

Problème de neutralité

Le conseil, qui rappelle qu’il est «attaché au libre exercice des cultes, et respectueux du souhait de la communauté musulmane de disposer d’un lieu de culte digne permettant aux croyants de pratiquer leur religion», explique néanmoins que «la cession de la future mosquée à un pays étranger ne correspond pas à la neutralité souhaitée pour la réalisation et le fonctionnement futur d’un tel équipement».

Le grande mosquée d'Angers, prévue pour accueillir quelque 2.500 fidèles, est en construction depuis 2014 dans le quartier des Hauts de Saint-Aubin, dans le nord de la ville.

Selon une source proche de la mairie, les acquéreurs ne disposent pas des financements nécessaires à l'achèvement de la construction de l'édifice. «2,5 millions ont été collectés et il manquerait encore 4,5 millions d'euros», a-t-elle précisé à l'AFP, soulignant que la communauté musulmane angevine est «elle-même divisée sur cette cession au Maroc».

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