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Attaque au couteau à Nice : le terrorisme frappe encore

Le terroriste a ciblé les fidèles de la basilique Notre-Dame de Nice.[ERIC GAILLARD / POOL / AFP]

L’horreur n’en finit plus. Trois personnes ont été tuées, jeudi, au cours d’un attentat au couteau à Nice. L’attaque, qui aurait été perpétréé par Brahim A., un Tunisien de 21 ans, a eu lieu à l’intérieur de la basilique Notre-Dame, en plein centre-ville.

Deux semaines après l’assassinat barbare du professeur Samuel Paty, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), la France est donc une nouvelle fois frappée par le terrorisme, dans un contexte de tensions maximales autour de l’islam, à l’intérieur comme à l’extérieur du territoire.

Le drame s’est noué aux alentours de 9h du matin, dans l’édifice religieux, où deux des victimes sont décédées : une femme a été égorgée et le sacristain de l’église a été mortellement frappé. Une autre femme, s’est enfuie après avoir été gravement blessée. Elle a finalement succombé après avoir trouvé refuge dans un bar des alentours.

Le bilan, déjà très lourd, a pu être limité grâce à l’intervention rapide de la police municipale niçoise, qui a neutralisé le terroriste en lui tirant dessus. Blessé, il aurait continué de crier «Allah Akbar» alors qu’il était soigné pour être transféré à l’hôpital, a indiqué le maire de la ville, Christian Estrosi.

Un contexte inquiétant

Cet acte horrible n’a pas été le seul de la journée, puisque un Afghan, lui aussi armé d’un couteau, a été interpellé à lyon alors qu’il semblait prêt à passer à l’acte dans les transports. Quoi qu’il en soit, treize jours après l’assassinat de Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine, cet enchaînement de faits confirme que le contexte actuel est explosif, sur fond de tensions inter-religieuses autour des caricatures de Mahomet.

Le volontarisme de l’exécutif sur la question, qui a accéléré sa lutte contre les extrémismes depuis le meurtre de l’enseignant, est au cœur du débat. L’Etat s’est ainsi attaqué à des associations religieuses musulmanes aux relations troubles, comme BarakaCity ou le CCIF. La mosquée de Pantin a également été fermée temporairement pour avoir diffusé des propos contre Samuel Paty, avant son assassinat.

Certains jugent que ces mesures sont islamophobes et de nombreux pays musulmans soufflent sur les braises, ne supportant pas qu’Emmanuel Macron ait dénoncé le danger de l’islamisme et défendu le droit à la caricature. Menés par le dirigeant turc Recep Tayyip Erdogan, ils entretiennent un sentiment anti-français, et l’Hexagone est, plus que jamais, devenu une cible où les «loups solitaires» peuvent frapper à tout moment.

Des mesures de protection

Conscient de la situation, le gouvernement reste mobilisé. Sur le plan législatif, la loi contre les séparatismes (présentée en Conseil des ministres le 9 décembre) devra empêcher l’islam politique de prospérer, en contrôlant notamment les associations, les lieux de culte et l’éducation donnée aux plus jeunes.

Sur le terrain, l’urgence attentat a été portée à son maximum, avec le passage des effectifs militaires de 3.000 à 7.000.  La Toussaint, qui bénéficie d’une dérogation au reconfinement pour permettre des visites dans les cimetières, sera très surveillée. Le retour du confinement pourrait au final simplifier la tâche des forces de l’ordre, dans cette période précédant les fêtes de Noël, déjà traditionnellement à haut risque.

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