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Attaque au couteau à Nice : la sécurité des lieux de cultes est dans tous les esprits

[CNEWS Côte d'Azur]

Catholiques, juifs, orthodoxes, musulmans… C’est unis que les représentants niçois des différents cultes se sont présentés, ce vendredi matin, devant les marches de la Basilique Notre Dame.

Devant l’église emblématique de l’avenue Jean-Médecin, la présence de très nombreux médias du monde entier et d’anonymes, venus apporter bougies et pots de fleurs, rappelle toujours l’horreur qui s’est déroulée, la veille. Il y a tout juste 24h, un jeune terroriste âgé de 21 ans a fait irruption dans la basilique et tué au couteau trois personnes (deux femmes âgées de 60 et 44 ans ainsi que Vincent Loquès, le sacristain qui allait avoir 55 ans).

Un attentat qui a profondément choqué le quartier et surtout les fidèles, comme Irène, une Niçoise de 82 ans. «J’habite dans la rue d’à côté et je viens souvent ici pour prier, raconte-t-elle. Le sacristain, je le connaissais seulement de vue. Cet attentat m’a complètement bouleversé. C’est dans cette église que je me suis marié, il y a 48 ans. Je vais attendre encore un peu avant de revenir d’y revenir».

Comme beaucoup de fidèles de la communauté catholique, Irène craint pour sa sécurité. «La semaine dernière, j’ai voulu venir prier, mais j’ai croisé un homme qui m’a regardé bizarrement devant la basilique. Il m’a fait peur et j’ai fait demi-tour. Même aller à la messe m’effraie. On ne sait jamais ce que les gens peuvent transporter dans leurs sacs. Il faudrait que des policiers soient présents. Mais je ne sais pas si c’est possible. Je ne sais pas comment les autorités vont pouvoir régler ce problème. Personne n’a de baguette magique».

Ce constat, l’adjointe au maire de Nice en charge de l’Aide aux victimes et à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme le partage. «Tout le monde veut vivre en se sentant en sécurité. La vie doit reprendre son cours. Il faudra peut-être sécuriser davantage les lieux de culte. Mais comment sécuriser une église qui, par définition, est un lieu ouvert à tous, prévient Martine Ouaknine qui a déposé une gerbe devant les lieux de l’attentat au nom du premier magistrat de la ville et du Conseil Municipal. Je pense que la vigilance doit être de mise de la part de chacun. Dans ce domaine, nous pouvons tirer des leçons de ce qui se passe en Israël. Là-bas, c’est toute la population qui est vigilante pour la sécurité de tous».

Pour enrayer le terrorisme et empêcher que de nouveaux innocents meurent, la solution est loin d’être évidente. «Les caméras et les policiers, c’est rassurant, consent Thierry Vimal, le co-président de l’association des victimes de l’attentat du 14 juillet 2016 ‘Promenade des Anges’. Mais je ne suis pas certain que cela suffise. Il faut que tout le monde s’unisse et que des décisions politiques fortes soient prises à tous les niveaux», explique ce papa d’une petite fille décédée dans la tragédie de la Promenade des Anglais. Il était venu déposer une gerbe au nom des victimes de la Prom’.

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