Alors qu'hypermarchés et plates-formes en ligne continueront de bénéficier aux consommateurs, les petits commerces «non-essentiels»s'inquiètent pour leur survie à l'heure du reconfinement.
Interpellés par leurs détresse, plusieurs élus municipaux ont pris des arrêtés maintenant l'ouverture de ces commerces non-alimentaires. Tour d'horizon des villes qui défient la politique gouvernementale.
PERPIGNAN
Dénonçant une «rupture d'égalité» avec les grandes surfaces, le maire (RN) Louis Aliot a signé un arrêté qui devrait prendre effet ce mardi 3 novembre.
https://t.co/MOe2Rz5yhb pic.twitter.com/eW0C3t7Mey
— Louis Aliot (@louis_aliot) October 31, 2020
BRIVE
Qualifiant la décision gouvernementale de «profondément injuste et inégalitaire», le maire de Brive Frédéric Soulier, a signé ce vendredi 30 octobre un arrêté autorisant de nouveau les commerces non-alimentaires à ouvrir.
#Confinement : Frédéric Soulier, le maire de #Brive autorise l’ouverture des magasins de proximité non alimentaires ceci pour pallier la concurrence déloyale des grandes et moyennes surfaces où l’on peut continuer à se procurer les mêmes marchandises https://t.co/js69u3NVdP pic.twitter.com/0tBfYyf4Ph
— Ville de Brive (@villedebrive) October 30, 2020
CHALON-SUR-SAÔNE
Le maire (LR) Gilles Platret a annoncé la «réouverture de tous les commerces de vente au détail non-alimentaires, pour lutter plus efficacement contre la propagation du virus.»
Parce qu’il faut lutter par tous les moyens contre la propagation du virus, y compris du fait de l’accumulation des clients dans les grandes surfaces, j’ai pris cet après-midi un arrêté pour autoriser la réouverture de l’ensemble des #commerces de la ville de Chalon. #confinement pic.twitter.com/lSstwDTpuN
— Gilles PLATRET (@gillesplatret) October 30, 2020
Valence
Elu depuis 2014, le maire (LR) Nicolas Daragon a pris un arrêté ce 31 octobre, avec «effet immédiat».
Infos COVID-19 - J'ai pris ce jour un arrêté d'ouverture des commerces non alimentaires avec effet immédiat. L'égalité de traitement avec les grandes surfaces doit être rétablie! #commercesdeproximité #COVID19 #COVID19france pic.twitter.com/OPlpQMXckO
— Nicolas DARAGON (@NDaragon) October 31, 2020
AUBUSSON
Estimant que la mesure «stigmatisait» les commerces, le maire de la petite commune de la Creuse, Michel Moine, a lui aussi pris un arrêté ce vendredi. La décision a finalement été cassée dans la soirée par une procédure d'urgence de la Préfecture de la Creuse, indique France Bleu.
LES HERBIERS
En Vendée, la maire des Herbiers, Véronique Besse, a également pris un arrêté permettant aux commerces non-alimentaires de fonctionner. Effectif depuis ce samedi, il a permis à plusieurs commerces d'ouvrir de nouveau leurs portes.
La préfecture de la Vendée a annoncé toutefois ce samedi qu'elle avait «saisi la juridiction administrative» pour obtenir la «suspension et l'annulation de l'arrêté», considéré comme illégal. La maire s'est dit prête à «dédommager les commerçants sanctionnés pour avoir ouvert», rapporte Ouest-France.
Parmi les plus petites communes, les villes de Fresnay-sur-Sarthe, Barneville-Carteret, Décize et Malemort-sur-Corrèze ont également pris des arrêtés en ce sens.
L'APPEL DE JEAN-CHRISTOPHE LAGARDE
Dans un communiqué publié ce 31 octobre, le porte-parole de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde invite les élus du parti à «prendre un arrêté autorisant les commerces de proximité à ouvrir dans le respect (...) de la stricte limitation de tous les gestes barrières et la limitation du nombre de clients».