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Une rentrée scolaire anxiogène ce lundi à Nice

L’Etat a notamment annoncé le déploiement de 120 policiers et 60 militaires, à la demande du maire de la ville.[CNEWS Côte d’Azur]

Jamais un retour en classe n’aura été marqué par autant de craintes et d’incertitudes dans la capitale azuréenne. Une rentrée particulière, voire anxiogène pour plusieurs raisons. L’épidémie de Coronavirus changera profondément le quotidien des élèves.

Au contraire du printemps dernier, l’État a pris la décision de ne pas confiner les enfants et les adolescents. Dans leurs établissements, ils devront respecter les gestes barrières et surtout porter un masque dès l’âge de 6 ans afin de limiter les risques de propagation du Covid-19. Chacun devra être muni de deux protections : une pour le matin et une autre pour l’après-midi.

Supporter le port du masque dès 6 ans

« Heureusement, j’ai habitué mes enfants, au cours des derniers mois, à porter un masque en ville et dans les magasins, explique Sophie, la maman de jumeaux inscrits en CM1. Mais cela n’a pas été fait dans toutes les familles. Je sais que mes enfants supporteront le port du masque durant les cours. Malheureusement, je doute que tous les enfants de leur classe y parviennent. Sans parler des récréations ».

Si, comme beaucoup de parents, Sophie est satisfaite de ne pas avoir à interrompre son activité professionnelle, elle se pose cependant quelques questions quant à la décision de ne pas confiner les enfants. « Certes, cette formule permet de maintenir l’activité économique. Mais le confinement total qui avait été appliqué en mars dernier avait ses avantages. Il offrait la certitude que personne ne ramène le virus au domicile. Et puis la classe à la maison était un moment privilégié de partage. Même si le rythme d’apprentissage était moins soutenu ».

Sécurité renforcée devant les écoles

Cette rentrée sera aussi marquée par l’hommage à Samuel Paty, le professeur d’Histoire-Géographie assassiné par un terroriste le 16 octobre dernier devant le lycée où il enseignait, à Conflans-Saint Honorine. Dès les heures qui avaient suivi l’attentat, le maire de Nice Christian Estrosi avait annoncé qu’une minute de silence serait respectée dans les écoles de la ville. Un texte de Jean Jaurès devrait également être lu, comme dans toute la France. Du côté des parents, on attend beaucoup des explications qui seront données par les enseignants. «J’ai déjà évoqué ce sujet avec mes enfants afin de les préparer, poursuit Sophie. Ils m’ont posé beaucoup de questions sur les caricatures et sur la mort. Ils ne comprennent pas que quelqu’un puisse se faire tuer à cause de dessins ».

Enfin, l’attentat perpétré jeudi en la basilique Notre Dame, à Nice, se traduira par le renforcement de la sécurité sur l’ensemble de la ville. Notamment à proximité des lieux de culte, des écoles publiques et privées et des crèches. L’Etat a notamment annoncé le déploiement de 120 policiers et 60 militaires, à la demande du maire de la ville. Les premiers effectifs sont arrivés sur place.

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