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Covid-19 : Un vaccin peut-il être rendu obligatoire ?

Le député européen écologiste Yannick Jadot s'est dit mardi favorable à rendre le vaccin contre le Covid-19 obligatoire. Une mesure qui ne fait pas l’unanimité auprès des Français. Mais est-il possible de l'imposer ?

Selon un sondage Ipsos publié en septembre, les Français sont parmi les plus réticents au monde dans l'intention de recourir au vaccin. Seulement 59% des sondés s’étaient déclarés prêt à se faire vacciner contre le Covid-19 en France, contre 74% au niveau mondial.

D’après une nouvelle enquête publiée le 5 novembre dernier pour le Forum économique mondial, la tendance est à la baisse avec désormais 54%.

Pourtant, au lendemain de l'annonce par les laboratoires américain Pfizer et allemand BioNTech de l'efficacité de leur candidat vaccin, la question de l’obligation d’un vaccin est posée sur la table.

Le gouvernement pourrait soumettre une telle mesure mais «ne peut pas le décréter tout seul, le Parlement doit a minima donner son accord», comme l’a confirmé au Parisien Laurent-Henri Vignaud, maître de conférences d’histoire moderne à l’université de Bourgogne.

L'appel à la communication lancé par la HAS

En 2018, onze vaccins ont ainsi été rendus obligatoires pour les enfants par un texte approuvé par l’Assemblée nationale puis par le Sénat. Un projet de loi qui concerne également les adultes pourrait donc être voté et ne pas se heurter au Conseil constitutionnel si il vise à protéger la santé de la population.

Pour anticiper une importante vague de vaccins, quand ils seront disponibles, la Haute autorité de santé (HAS) a ouvert lundi dernier une «consultation publique» auprès des «principaux acteurs du champ de la vaccination» sur les recommandations provisoires. Ces dernières portent sur les «modalités organisationnelles» et les «grands principes de l'information» de la population. La consultation se terminera le 30 novembre prochain.

Pour la HAS, «la communication ne devra pas être uniquement pensée pour maximiser l'adhésion au vaccin. Dans un contexte où l'arrivée des doses se fera sans doute de manière séquentielle, il est indispensable que la population comprenne pourquoi une priorisation devra être faite et sur quels critères».

La HAS affirme aussi que «la vaccination contre la Covid-19 ne devrait pas être obligatoire, ni pour la population générale, ni pour les professionnels de santé. En effet, dans le cadre d’un calendrier de livraison des doses de vaccin mal connu et – à ce stade – du manque de recul sur les futurs vaccins ainsi que sur leur capacité à limiter la contagion du virus, cela ne serait pas justifié».

Elle appelle également à «rendre publiques les données scientifiques disponibles au sujet de l’efficacité et la sécurité des vaccins, avant mais aussi après leur mise sur le marché».

Autrement dit, de la transparence pour rassurer une population française pas vraiment emballée, pour le moment, par un vaccin.

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