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Les professionnels de l’immobilier azuréen dénoncent l’interdiction des visites de biens décidée par l’Etat

Face à cette crise liée au confinement, les principales organisations et réseaux d’agences de France se mobilisent. Face à cette crise liée au confinement, les principales organisations et réseaux d’agences de France se mobilisent. [CNEWS]

C’est un secteur économique clef de la Côte d’Azur. Depuis le début du confinement, l’immobilier est à l’arrêt.

Dans un département où les prix au mètre carré rivalisent souvent avec ceux de Paris, les professionnels ne sont plus autorisés à recevoir des clients dans leurs agences ou effectuer des visites de biens. Des restrictions incompréhensibles pour les intéressés qui tirent la sonnette d’alarme. 

«Des gouvernants déconnectés des réalités»

«Bien sûr, nous proposons des visites virtuelles et avons même ouvert une chaine Youtube. Cela permet aux clients de faire une première pré-sélection mais cela ne remplacera jamais une visite physique. Personne n’achèterait jamais une maison ou un appartement sans l’avoir visité avant », souligne Laurent Merengone, patron du cabinet Merengone et Associés, à Nice. Pour les professionnels, ces restrictions sont d’autant plus incompréhensibles qu’elles semblent illogiques au regard de l’activité. « Aujourd’hui, il est possible de contracter un crédit immobilier auprès de sa banque, de signer chez le notaire et même de déménager, mais on n’a pas le droit de visiter, dénonce cet adhérent de la FNAIM. J’ai l’impression que nos gouvernants sont totalement déconnectés des réalités du terrain. On pourrait mettre en place des mesures sanitaires strictes. Nous l’avons déjà fait. En plus du masque, nous pourrions par exemple porter des gants ou des sur-chaussures jetables, ouvrir les fenêtres et réduire le nombre de visiteurs afin d’éviter la promiscuité »

Des professionnels aux abois 

Depuis le début du confinement, l’activité est proche de zéro dans les agences immobilières. Les professionnels redoutent de gros problèmes de trésorerie en fin d’année. Dans ce secteur d’activité, la rémunération est décalée et dépend en grande partie des ventes réalisées par chaque agent. Ces commerciaux, en partie payés « à la commission », vont voir leurs revenus s’effondrer. « Ce statut d’indépendant n’entre pas en compte pour bénéficier du chômage partiel », précise Laurent Merengone. Pour ce professionnel, les restrictions qui impactent l’immobilier vont se répercuter sur d’autres secteurs d’activités. 

Une lettre au président de la République 

« Décorateurs, syndics, notaires… Tous dépendent de l’activité de l’immobilier », pointe-t-il. Sur la Côte d’Azur, on a coutume de dire : « Quand le bâtiment va, tout va !». Eh bien ce dicton s’applique aussi au secteur immobilier ». 

Face à cette crise liée au confinement, les principales organisations et réseaux d’agences de France viennent d’écrire une lettre au Premier ministre et au Président de la République afin de leur demander de ne pas « immobiliser l’immobilier ! ». « Nous parlons de 32.000 personnes réparties sur l’ensemble du territoire au sein de 5.800 agences et cabinets dont la trésorerie a déjà beaucoup souffert cette année », peut-on notamment lire dans cette missive.

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