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Mila encore menacée de mort après une nouvelle vidéo, une enquête a été ouverte

«Dis mois où t’habites, je vais te faire une Samuel Paty». Déjà gravement menacée depuis janvier pour des paroles sur l’islam, l’adolescente Mila a de nouveau reçu de violentes menaces de mort suite à la publication d’une autre vidéo à propos de cette religion.

Le parquet de Vienne (Isère) a donc annoncé ce dimanche l'ouverture d'une enquête pour ces faits, ainsi que pour harcèlement électronique. «A la suite d'une nouvelle publication de la jeune Mila sur le réseau social TikTok, celle-ci fait l'objet, depuis ce matin, de menaces de mort caractérisées. Mon parquet a immédiatement ouvert une enquête», a expliqué la procureure de la République Audrey Quey. 

Une véritable avalanche de messages haineux de haine contre l’adolescente, quelques heures après un message qu’elle a adressé à ceux qui s’en prennent à elle depuis l’hiver dernier. Elle a notamment déclaré : «Et dernière chose, surveillez votre pote Allah, s'il vous plaît. Parce que mes doigts dans son trou du cul, j'les ai toujours pas sortis» (sic).

Des menaces et des soutiens

Insultes, messages de haine et menaces de mort ont alors fusé sur Twitter. Des allusions à Samuel Paty, le professeur décapité pour avoir montré des caricatures de Mahomet, lui ont notamment été adressées en nombre, a-t-elle indiqué.

L'Iséroise a aussi reçu de nombreux soutiens de personnalités dont celui de la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa. «Ce n’est plus de la controverse, c’est de la persécution, contre une mineure qui plus est», a écrit cette dernière, précisant qu'elle adresserait lundi un signalement au procureur.

En janvier, Mila avait publié une vidéo devenue virale dans laquelle elle proférait de virulentes critiques sur l'islam, déclenchant un déferlement de menaces, qui l'ont contrainte à quitter son lycée.

La jeune fille avait été menacée de mort et de viol durant un séjour linguistique à Malte. L'auteur des menaces, un Algérien vivant en France, avait été interpellé et condamné à de la prison avec sursis par la justice maltaise. En France, à Auch, un jeune homme de 23 ans avait été condamné le 1er octobre à trois ans de prison dont 18 mois avec sursis, pour des menaces de mort. Par ailleurs, plusieurs personnes ont été mises en examen dans le cadre de l’enquête sur menaces de mort de janvier et à la diffusion des coordonnées de Mila.

Selon la procureure, les auteurs des menaces, une fois identifiés, seront poursuivis en justice et encourent jusqu'à 3 ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.

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