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Sécurité routière : les angles morts des véhicules lourds devront être signalés

C'est un risque encore trop méconnu des piétons et des cyclistes, mais les angles morts des véhicules lourds tels que les camions sont responsables chaque année de dizaines d'accidents partout en France, parfois mortels. C'est pourquoi, afin de réduire ce risque, dès le 1er janvier prochain, les véhicules de plus de 3,5 tonnes devront apposer un dispositif de signalisation des angles morts.

Comme l'explique la Sécurité routière, dans une note explicative transmise ce lundi 23 novembre, cette nouvelle obligation va concerner tous les véhicules de plus de 3,5 tonnes qu'ils transportent des marchandises ou des personnes.

Cette disposition va s'appliquer aux véhicules lourds circulant en milieu urbain uniquement, puisque le décret dédié, publié le 20 novembre dernier, exclut de son champ d'application les véhicules agricoles et forestiers ainsi que les engins de service hivernal.

Une exception qui vaut également pour les véhicules d'intervention des services gestionnaires des autoroutes ou routes à deux chaussées qui n'ont pas non plus vocation à opérer dans les milieux urbains denses.

Si un arrêté doit encore préciser les conditions d'apposition et le modèle définitif de la signalisation matérialisant les angles morts sur ces véhicules - il devrait être publié en janvier 2021 - la Sécurité routière a néanmoins déjà diffusé deux premiers modèles, sur lesquels figurent alternativement un poids lourd, destiné au transport des marchandises, et un autocar prévu pour le transport de personnes. Cette signalisation doit être visible à la fois sur les côtés ainsi qu'à l'arrière du véhicule.

La Sécurité routière, dont la mission globale vise à réduire la mortalité sur les routes du pays, insiste sur le fait d'adopter un tel dispositif parce que, dit-elle, «de très nombreux usagers ne sont en effet pas conscients de l'impossibilité pour le conducteur de poids-lourds de percevoir leur présence sur chaque côté.»

une amende de 135 euros en cas de non-respect

«Cette situation, ajoute-t-elle, est à l'origine d'accidents parfois mortels, par exemple lorsque le conducteur prévoit de tourner alors qu'un cycliste est présent sur le côté du véhicule.»

Pour permettre au plus grand nombre de comprendre concrètement quels dangers les angles morts représentent, la Sécurité routière a par ailleurs mis sur son site diverses vidéos explicatives permettant de sensibiliser davantage les esprits.

Surtout, afin de permettre aux fabricants de lancer la production du modèle de signalisation et de surcroît aux transporteurs d'organiser l'équipement progressif de leurs flottes, l'organisme souligne que le projet d'arrêté est disponible sur le site de la délégation à la sécurité routière et prévient que le non-respect de cette obligation est sanctionné par une contravention de quatrième classe (135 euros).

Pendant une période transitoire de douze mois, les véhicules ayant été équipés sur les côtés et à l'arrière d'un dispositif destiné à matérialiser la présence des angles morts seront toutefois réputés satisfaire aux dispositions de l'arrêté même si ce dispositif n'est pas strictement conforme au modèle.

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