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Confinement : un réalisateur corse rend hommage aux professions «non essentielles»

La vidéo connait un franc succès sur les réseaux sociaux.[DR]

Dans son court métrage en passe de devenir viral sur les réseaux sociaux, le documentariste animalier Franck Fougère illustre la tristesse et l’angoisse des petits commerçants, artistes et artisans contraints à la fermeture en raison de l’épidémie de Covid-19.

Un musicien privé de son instrument, un boxeur sans adversaire, un cuisinier sans ses casseroles… Depuis sa mise en ligne, ce lundi, la dernière vidéo du réalisateur corse Franck Fougère connait un franc succès sur les réseaux sociaux, avec déjà plus de 1000 partages en moins de 24H.

Dans son court-métrage intitulé «Je suis non essentiel», celui qui d’ordinaire parcourt la planète pour réaliser des documentaires animaliers a choisi de mettre en avant le mal-être de petits commerçants, artisans et artistes. Des professionnels empêchés de faire leur métier depuis le début du confinement et qui vivent mal l’étiquette «non-essentiel».

C’est autour de lui, à Ajaccio que Franck Fougère a trouvé ses sujets transformés en comédiens amateurs le temps d’un tournage.

Des acteurs amateurs

«Depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19, en mars dernier, je n’ai pas pu voyager une seule fois pour réaliser mes documentaires, explique-t-il. Privé d’activité professionnelle, comme beaucoup de monde, j’ai commencé à tourner en rond. Autour de moi, des amis mettaient la clé sous la porte en raison des fermetures administratives. Je me suis dit que cela ne pouvait plus durer. J’ai décidé de réaliser un film pour exposer de manière percutante des faits réels dont on ne parle : les répercutions des décisions prises en haut de l’État durant cette crise. Tous les artisans qui apparaissent à l’image, je les ai choisis dans mon entourage. Ils ont joué leurs propres rôles dans leurs boutiques ou ateliers, là où ils n’étaient pas venus depuis plusieurs semaines».

À l’image, Denis le tatoueur, Pascal le boxeur, Valentin le cuisinier, Jérémy l’horloger ou encore Michel l’exploitant de cinéma crèvent l’écran. «Ils s’en sont très bien sortis, estime Franck Fougère. Ils ont retrouvé les gestes qu’ils effectuaient au quotidien. Autant de savoir faire qui sont menacés de disparition».

L’émotion palpable dans ce court-métrage vient également de la narration. Elle a été effectuée par Jean-François Bernardini, musicien corse de légende et membre fondateur du groupe I Muvrini. Un artiste qui sait de quoi il parle puisqu’il est lui-même privé de scène.

La vidéo est consultable sur Viméo et sur la page Facebook de Franck Fougère

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