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Côte d’Azur : la galère des «extras» se poursuit

[CNEWS / Sébastien Mansour]

Privés de travail à cause des annulations en cascade de grands événements liées à la crise du Covid et au confinement, la situation des «extras » employés dans l’hôtellerie, la restauration ou l’événementiel empire sur la Côte d’Azur.

Ils sont plagistes, serveurs, cuisiniers ou techniciens. Ils travaillent lors des congrès, mariages, baptêmes et autres soirées privées. Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, les « extras » sont à l’arrêt.

La faute aux annulations d’événements qui se succèdent et aux interdictions liées aux deux confinements. Qui plus est, ces employés amenés à travailler de quelques heures à plusieurs journées par mois n’ont pas droit au chômage partiel car ils ne sont pas titulaires d’un contrat.

«Je fais du babysitting pour rentrer un peu d’argent»

«Je n’ai rien depuis mars dernier, témoigne Manon, une serveuse d’une trentaine d’années. D’habitude, je fais des « extras» dans les bars et les pubs de Nice pendant l’été. L’hiver, il m’arrive de faire pareil en stations. C’est un mode de vie que j’ai choisi car j’aime ma liberté ».

La Niçoise se débrouille pour essayer de s’en sortir. «Je fais du babysitting pour rentrer un peu d’argent», confie-t-elle. Stéphane est dans une situation similaire. Maître d’hôtel en «extra», il travaille désormais au rayon fruits et légumes d’un hypermarché. «Les métiers de l’événementiel sont difficiles, concède-t-il. Il faut souvent être opérationnel de nuit ou le week-end. Mais en contrepartie, il est possible d’être à l’aise financièrement si on est prêt à des sacrifices. Avant la crise, je gagnais 2500 à 3000 euros par mois. Aujourd’hui, j’arrive péniblement à 1500 euros».

«Beaucoup de mes amis sont en train de tomber dans la misère»

La plupart de ces travailleurs sont remontés contre le Gouvernement. «Les ‘extras’ sont les oubliés du confinement, souligne Stéphane. Comme ils ne peuvent pas prétendre au chômage partiel, la plupart se retrouvent au RSA. Beaucoup de mes amis sont en train de tomber dans la misère. On sait que l’activité ne reprendra pas avant le début d’année, au mieux. Il demeure néanmoins des incertitudes sur la tenue de grands événements comme le Carnaval de Nice ou le Grand Prix de Monaco».

L’Etat promet une aide de 900 euros par mois jusqu’en février 2021

Ce vendredi matin, la sous-préfète de Grasse Anne Frackowiak-Jacobs a présenté les nouveaux dispositifs d’aides mis en place par l’État pour soutenir l’économie, dont l’un concerne directement ces employés « rémunérées à la journée ». « Ils se verront verser un revenu minimum de 900 euros par mois », a souligné la représentante de l’État dans le département.

Une aide de novembre à février 2021, a précisé la ministre du travail et de l'emploi Elisabeth Borne.

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