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«Recours abusif» de conseillers au sein de la Métropole Nice-Côte d’Azur : Christian Estrosi se défend

Face aux élus de son opposition, Christian Estrosi ne s’est pas démonté.[AFP]

Ce vendredi, le président de la Métropole et maire de Nice Christian Estrosi s’est expliqué en « assumant » ses recrutements après que la Chambre Régionale des Comptes a épinglé l’embauche douteuse de ses certains collaborateurs. « J’assume de faire appel aux meilleurs », s’est-il défendu lors d’un débat en conseil métropolitain.

Un rapport qui avait en partie été révélé quelques heures auparavant par Médiapart et qui pointe notamment « le recours inapproprié à des contrats de vacataires ». Un mode de recrutement douteux auquel la collectivité s’est d’ores et déjà engagée à mettre fin.

Face aux élus de son opposition, et plus particulièrement à l'ex-président de l’association de lutte contre la corruption Anticor Jean-Christophe Picard, qui avait soulevé le lièvre, le président de la Métropole et maire de Nice, Christian Estrosi ne s’est pas démonté. «Je ne m'excuserai pas. J'assume et je continuerai à assumer strictement de continuer à faire appel aux meilleurs, a t-il souligné. Si nous avons fait la démonstration de notre efficacité dans la gestion de la tempête Alex c’est parce que j’ai toujours choisi de faire appel aux meilleurs dans le domaine de l’administration, de l’industrie, du juridique, de la communication institutionnelle». 

Embauches et indemnités visées 

Le nom du nouveau maire LR de La Baule (et ancien proche conseiller de Nicolas Sarkozy) Franck Louvrier est revenu à plusieurs reprises durant les débats. Un spécialiste de la communication qui travaillait pour le compte de la collectivité depuis Paris depuis 2018 et qui avait été recruté « sans publicité initiale permettant la recherche externe de candidats ». La CRC avait également pointé l’embauche d’un ancien magistrat mais aussi de l’ancien préfet Jean-Michel Drevet. Ce dernier avait été engagé comme directeur général des services à la mairie et conservé comme «conseiller en recherches et développement vacataire». Ce collaborateur avait effectué des déplacements et perçu une rémunération de 5.413 euros bruts pour 71 à 72 heures par mois entre novembre 2017 et juin 2019. Mais aucun détail sur la nature de ses prestations n’était remonté jusqu’à la CRC. 

La Métropole Niçoise porte plainte

Agacé de la publication, deux jours auparavant, d’une partie du rapport sur le site Médiapart, Christian Estrosi a rappelé le caractère confidentiel du document et annoncé le dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile pour «diffamation publique». «Sur le fond, les allégations calomnieuses contenues dans l’article en question constituent une manœuvre destinée à troubler notre assemblée», a estimé le maire de Nice et président de la Métropole. 

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